CHRONIQUE D’OVALIE. « Même le chauffeur de bus pourrait entraîner le stade ! » Vincent Moscato est-il anti-toulousain ?

Chaque lundi, Philippe Lauga, adjoint au chef du service Sports de La Dépêche du Midi et responsable de la rubrique « rugby », passe au crible le week-end du Top 14. Faits saillants, favoris et rayures.
« C’est l’essence même de ce sport, tu n’as qu’à t’entraîner à Oyonnax, tu verras tu auras moins de problèmes. » Les conseils de Vincent Moscato à Ugo Mola ont pour le moins secoué la sphère toulousaine au cœur de la villa des cœurs brisés. Comment l’interpréter ?
Deux clans s’affrontent. Le premier fait référence au film « Ne nous fâchons pas » de Georges Lautner et suppose que les auditeurs ont depuis longtemps compris que Vincent Moscato n’était pas un analyste de notre championnat mais un animateur de talk-show.
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Et que ces petites phrases rentrent dans le cadre du fameux café des sports que chaque supporter fréquente assidûment, tout au long de la saison. Ce café des sports que Vincent Moscato nous définissait en juin dernier : « On parle de sport, on déconne, on ne se prend pas trop au sérieux. On essaie d’avoir une certaine authenticité. » Alors c’est de l’humour. Un double sens même si l’on considère que le vexation a aussi touché les supporters d’Oyonnax.
Le deuxième clan est beaucoup plus nombreux et radical. Et comprend plutôt, à travers cette déclaration, une guerre des chapelles. Car Moscato n’en est pas à son premier tir de mortier sur le Stade Toulousain. Les plus anciens supporters « rouge et noir » se souviennent encore de cette « projection » sur Guy Novès et y font souvent référence : « Même le chauffeur de bus pourrait entraîner le Stade. »
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Cette phrase est en fait une variante et la phrase exacte est : « Que vous mettiez en contact le coach concierge ou la Mère Denis, ça marche toujours. Elle date de 1996 et est issue d’un entretien avec le talonneur (alors Brive) réalisé par notre ancien collègue Jean-Pierre Oyarsabal.
Par la suite, Moscato a pris la direction du… Stade Français, avec de vieux amis. Il s’est aussi fait de nouveaux amis. Et depuis, il serait amoureux d’un stade. Mais pas le bon.
Et là forcément, avec cette casquette, il faut un bon avocat quand on « allume » Toulouse.
Tout cela nous ramène quelques années en arrière et aux fameux duels entre les deux équipes. Et le talonneur doit encore se souvenir de ce quart de finale de 1999 disputé au Stadium. Il est sorti du tunnel en compagnie de Simon et Gimbert, levant les bras au ciel et haranguant la foule hostile alors que toute la première ligne avait été annoncée… remplacé par son entraîneur Bernard Laporte.
Au final, il n’a même pas joué la deuxième période et a concédé un 51-19.
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Un épisode que les supporters toulousains historiques se délectent encore de raconter. Comme pour démontrer qu’il existe bel et bien un clivage entre les Gaillacois et certains Toulousains. Alors Moscato, anti-stadiste ? Non. Moscato anti-Toulouse ? A voir… Ou plutôt à entendre.
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« Après avoir pris quelques leçons de coaching auprès de quelques leaders, nous avons réussi à battre le deuxième du Top 14 sans changer de staff. Nous, le staff, sommes contents, nous avons encore gagné une semaine. »
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