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Christophe Victor, manager des Bleus après les performances aux JO de Paris en beach volley « Tout le monde était un peu en dessous de son niveau »

Christophe Victor, manager des Bleus après les performances aux JO de Paris en beach volley « Tout le monde était un peu en dessous de son niveau »

« On n’attendait pas de l’équipe de France de beach volley une médaille, ni même un exploit, mais quand même, ce bilan d’une victoire pour douze défaites ne pique-t-il pas ?
Oui, ça pique, c’est sûr. Le premier objectif était de qualifier quatre équipes (seulement deux paires se sont qualifiées automatiquement pour le pays hôte), c’était fait. C’était super. Mais quand on est là, l’important c’est de performer. On ne peut pas non plus parler de résultats désastreux, certains sont normaux. Mais c’est vrai que la plupart de nos équipes n’ont pas réussi à exprimer leur potentiel sur tous leurs matches. On peut le déplorer. Alexia Richard et Lézana Placette ont fait un bon tirage au sort en barrages contre les Japonaises, mais il fallait le gagner ensuite. On va en tirer les conclusions pour que ça ne nous arrive pas une deuxième fois.

Nous avons évoqué par exemple un bouleversement en dehors du terrain avec la gestion des réseaux sociaux par Alexia Richard. C’est aussi ça, découvrir les JO, apprendre à vivre sous une loupe ?
Oui, ça s’apprend, c’est sûr. Après, c’est une équipe (Richard et Placette) qui poste beaucoup de messages, qui n’ont peut-être pas su les trier, même s’ils étaient prévenus. On avait parlé avec les joueurs des 15 000 personnes devant lesquelles ils allaient jouer. Certains intervenants étaient venus en parler. Mais c’est seulement en le vivant qu’on apprend. On verra lesquels continueront car cela leur sera utile pour la prochaine olympiade.

Youssef Krou démissionne, Julien Lyneel a 34 ans. La principale tâche ne sera-t-elle pas de désigner les binômes les plus efficaces ?
Exactement. Pour les filles, c’est un peu plus clair. Pour les garçons, tout est ouvert, ce sera le travail de fin août, début septembre, après les Championnats d’Europe. (13-18 août, aux Pays-Bas) et un peu de vacances.

L’absence de joueurs de très grande taille, comme l’Allemand Nils Ehlers (2,10 m) ou le Néerlandais Stefan Boermans (2,04 m), que les Bleus ont affrontés cette semaine, n’est-elle pas problématique ?
Sauf qu’on n’a pas forcément ces joueurs-là. Ce n’est pas facile de les attirer vers le beach volley. Ensuite, on a un jeune comme Téo Rotar (2,03 m) qui est déjà fort.

Le Brésilien Lisandro Carvalho restera-t-il sélectionneur des équipes de France ?
Non, il avait un contrat qui courait jusqu’à ces Jeux Olympiques que la Fédération a décidé de ne pas renouveler pour diverses raisons. Il y aura une réorganisation qui sera officielle à la mi-octobre. Ce sera un autre type de fonctionnement, il n’y aura plus d’entraîneur général en chef. Nous fonctionnerons davantage, comme d’autres pays, avec des secteurs plus différenciés. Seul l’avenir nous dira si c’est la bonne solution.

Malgré des résultats en demi-teinte et en même temps prévisibles, avez-vous trouvé des points positifs à ces Jeux Olympiques sur le plan sportif ?
Il y a eu des réactions aux premiers matchs, ceux d’Aline (Chameau) et Clémence (Vieira) ou Youssef (Krou) – Arnaud (Gauthier-Rat). Ils avaient complètement raté le coche et ils ont su réagir et retrouver leur niveau de jeu, même s’ils ont eu une défaite ensuite. Ils ont montré leur valeur. Après, globalement, tout le monde était un peu en dessous de son niveau de jeu. Il faut analyser ça.

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