Christophe Ellul, le compagnon de la victime, sera jugé pour «homicide involontaire»
Le parquet de Soissons avait requis en mai dernier un procès pour « homicide involontaire » de Christophe Ellul, associé de la victime et propriétaire de Curtis, devant un tribunal correctionnel.
Le parquet de Soissons a annoncé, mardi 20 août, le renvoi de Christophe Ellul devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire » après la mort de sa compagne Elisa Pilarski des suites de morsures de chien dans une forêt de l’Aisne fin 2019.
Dans le cadre de l’information judiciaire, le juge d’instruction a rendu vendredi 16 août « une ordonnance de classement, conformément aux réquisitions du procureur de la République », ordonnant le renvoi de Christophe Ellul devant un tribunal, a indiqué le parquet dans un communiqué.
Elisa Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte, a été retrouvée morte le 16 novembre 2019 dans une forêt de l’Aisne, à Saint-Pierre d’Aigle, où elle promenait Curtis près d’un terrain de chasse, après une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures », selon l’autopsie.
Curtis, « un chien dangereux »
L’enquête avait permis d’écarter « l’hypothèse d’une attaque de la jeune femme par des chiens de chasse », avait indiqué le parquet en mai. Seul le chien Curtis, appartenant à Christophe Ellul, avait été identifié comme étant à l’origine des blessures ayant causé la mort de la victime.
L’accusé a « laissé aux soins » de sa compagne une « chienne dangereuse, alors qu’elle était enceinte et ne comprenait pas pleinement son comportement », la faisant ainsi courir « un grave risque », a ajouté le parquet.
Christophe Ellul a été mis en examen en mars 2021 « pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité (…) provoqué involontairement la mort » de sa compagne.
Il a toujours clamé l’innocence de son chien, décrit par l’accusation comme un « American Pitbull Terrier, provenant d’un éleveur des Pays-Bas et introduit illégalement en France par son acquéreur ».
Selon le procureur, il risque dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. La date du procès sera annoncée ultérieurement.