Christine Kelly attaque Karim Rissouli et Mohamed Bouhafsi contre Cyril Hanouna – Closer
C’est une période de sa vie qu’elle n’oubliera jamais. Christine Kelly a été victime d’attaques racistes sur les réseaux sociaux pendant plusieurs mois. Des messages haineux qui l’ont profondément marquée. Invitée dans l’émission de Cyril Hanouna, diffusée sur Europe 1le 27 juin, cette affaire a été soulevée. « Il y a des journalistes, nous les soutenons à 100%, ils ont reçu des menaces, des lettres avec des noms. Nous recevons aussi des… », a commencé le présentateur, précisant qu’il s’agit de Karim Rissouli et Mohamed Bouhafsi.De toute évidence, de nombreuses personnes dans les médias ont exprimé leur soutien aux deux hommes. il poursuit avant de s’adresser directement à Christine Kelly, lui rappelant son histoire.
Cyril Hanouna a voulu entendre son invité. « Ce que vous dites, ce qu’il y a là-dedans, c’est qu’il y a deux poids deux mesures. Vous avez subi les pires menaces et vous les soutenez, vous trouvez ce qui se passe dégoûtant mais il y a une indignation à géométrie variable”il a expliqué avant d’ajouter : « Vous n’avez reçu aucun soutien de qui que ce soit. » De son côté, Christine Kelly confirme les propos de l’animateur avant de clarifier ses propos. « Les journalistes m’évitaient »se lamente-t-elle, puis ajoute : « C’était comme si j’étais la peste, comme si je sentais mauvais, comme si j’étais la personne à abattre.
Christine Kelly : une journaliste qui a reçu les pires menaces
Christine Kelly était bien décidée à se faire entendre. Face à Cyril Hanouna, elle est revenue sur les critiques dont elle avait fait l’objet. « Et il n’y a pas eu un seul article. Pourquoi ? Parce que j’ai décidé de faire un spectacle avec Eric Zemmour, au nom de la liberté d’expression. » elle a confié avant de déplorer : « Le même que celui cité par ceux qui ont été convoqués au tribunal pour apologie du terrorisme. » La journaliste se défend ensuite en rappelant qu’elle n’a jamais discuté publiquement de politique. « J’ai fait mon show, je n’ai jamais exprimé mes opinions. Personne ne sait pour qui je vote jusqu’à présent. » elle a dit avant d’ajouter :
« J’ai une association dans laquelle j’aide les femmes musulmanes, certaines ont été volées, d’autres non. Toutes les ethnies sont représentées dans mon association et elles me soutiennent toutes. »
Christine Kelly se souvient de cette période comme si c’était hier. « De voir qu’au moment où je fais cette émission, sans connaître mon appartenance politique, j’ai eu environ 50 articles de presse par jour », « Elle a déploré. La journaliste a précisé qu’elle ne voulait pas y prêter attention mais qu’elle était consciente de leur contenu. « Je ne les ai pas lus, c’était juste de la haine, de la méchanceté »elle a continué avant d’ajouter : « Pas un seul article pour me soutenir, pour dire qu’on n’a pas le droit d’empêcher quelqu’un de faire son travail. » Christine Kelly dit soutenir Karim Rissouli et Mohamed Bouhafsi mais regrette de ne pas avoir pu en profiter également. « Et là, je suis choqué de voir cet engouement pour quelques petits noms d’oiseaux », a-t-elle conclu, rappelant que sa situation était compliquée.
Karim Rissouli et Mohamed Bouhafsi : des menaces très remarquées
Karim Rissouli et Mohamed Bouhafsi ont reconnu avoir reçu des messages racistes ces derniers jours.Nous ne le faisons pas
« Je ne veux plus de têtes arabes comme toi », a révélé le journaliste de C à toiIl a ensuite fait part des insultes visant ses origines dont il a été victime en raison des tensions politiques avant le premier tour des législatives.
« Les Maghrébins et les Africains ne s’intégreront jamais chez nous », « Bientôt ce sera la fin de la France pour les pétasses comme vous ! », « sale Arabe », « racaille »il a révélé.
Le témoignage de Mohamed Bouhafsi fait suite à celui de Karim Rissouli, qui a évoqué des messages du même style. Le même jour, il a expliqué avoir reçu à son domicile une lettre manuscrite au contenu similaire. « La seule et unique raison de voter RN, c’est que le peuple français historique en a marre de toutes ces b***** (insulte raciste anti-arabe, NDLR), le reste c’est du bla-bla », pouvait y être lu. Dans les colonnes de Brutil a rappelé que « le racisme n’est pas une opinion mais un crime », quel que soit le parti politique pour lequel on vote ou le travail qu’on exerce.