La directrice générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Christelle Ratignier-Carbonneil, va quitter ses fonctions, a annoncé le gouvernement mardi 21 mai, sans que le nom de son successeur désigné ne soit immédiatement connu.
« Mmoi Christelle Ratignier-Carbonneil est nommée directrice générale de l’agence régionale de santé Grand-Est, à compter du 15 juin »c’est écrit dans le procès-verbal du conseil des ministres de mardi.
La directrice générale de l’agence qui gère la politique du médicament en France occupe son poste depuis 2020, après plusieurs années en tant que numéro deux. Dans un communiqué de l’ANSM, Mmoi Ratignier-Carbonneil, qui avait été reconduite dans ses fonctions fin 2023, écrit que son départ vers l’ARS Grand-Est lui permettrait d’être « plus proche des citoyens » et territoires, « des clés de voûtes essentielles à la mise en œuvre des politiques de santé ».
Dans l’immédiat, l’exécutif n’a pas précisé qui il proposait comme successeur, un choix qui devra ensuite être entériné par les parlementaires des commissions des affaires sociales de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’ANSM a précisé que ce devrait être Alexandre de la Volpilière, l’un des deux directeurs généraux adjoints de l’agence, qui assurerait l’intérim.
Le mandat de Christelle Ratignier-Carbonneil, débuté en pleine crise du Covid-19, a notamment été marqué par les polémiques autour des essais cliniques menés à l’IHU de Marseille sous la direction de Didier Raoult. L’ANSM a pris plusieurs mesures restrictives à l’encontre de l’IHU ces dernières années et engagé des poursuites judiciaires, mais certains observateurs lui ont reproché sa lenteur à agir.
Les années post-Covid ont également confronté l’agence à des difficultés récurrentes d’approvisionnement en médicaments, sujet sur lequel elle a notamment tenté de mieux coordonner les pharmaciens et l’industrie pharmaceutique.