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Chocolat Poulain : pourquoi l’usine historique près de Blois va fermer ses portes

Chocolat Poulain : pourquoi l’usine historique près de Blois va fermer ses portes

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Malgré les efforts déployés, la direction de l’usine Poulain de Villebarou (Loire-et-Cher) convoquera le 13 juin un comité social et économique pour indiquer la fermeture de cette usine historique.

Le 7 juin, La Nouvelle République a révélé que l’usine Poulain, située à Villebarou près de Blois (Loire-et-Cher), fermerait ses portes fin 2024. La baisse de la consommation de chocolat et la hausse du coût des matières premières sont anticipées comme les causes de cette fermeture. Un véritable séisme dans la région puisque la chocolaterie a été créée en 1848 par le fondateur Victor-Auguste Poulain et a donc ouvert ses portes il y a plus de 170 ans, à Blois. Elle s’installe ensuite à Villebarou en 1991.

Une annonce le 13 juin

Son actuel propriétaire, le groupe agroalimentaire français Carambar & co, devrait officialiser l’information auprès de ses salariés mercredi 13 juin. Le dossier sera à l’ordre du jour d’un Comité social et économique (CSE) convoqué ce jour-là à 9 heures. Un séisme et un coup dur pour les salariés, comme l’a expliqué l’un d’eux à nos confrères de TF1. « Tout le monde est encore un peu abasourdi par l’annonce qui a été faite. Je ne vais pas vous cacher que nous avons du mal à dormir », a-t-il expliqué à nos confrères.

109 emplois menacés

Et il ne doit pas nécessairement être le seul. En fait, cette fermeture affectera plus d’une centaine de personnes. 109 exactement, qui ne savent pas ce que leur avenir leur réserve. La réunion du 13 juin entre syndicats et direction doit en décider. Dans un communiqué, les managers assurent être déterminés « à accompagner chacun des 109 salariés concernés vers un nouvel emploi ». La réunion du 13 juin permettra « d’échanger des informations en vue de la concertation avec les instances représentatives du personnel sur les raisons économiques de ce projet, ses impacts, l’accompagnement des salariés et la recherche de repreneurs », a indiqué la direction à La Nouvelle République.

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Panneaux de signalisation

Malgré la baisse de la consommation et la hausse du coût des matières premières, les salariés sont sous le choc. « Les volumes sont en baisse depuis un an, mais pas suffisamment pour mettre l’entreprise en danger », a assuré Tony Anjoran, délégué syndical CGT au sein de Poulain. Déjà en 2022, l’entreprise avait bénéficié d’une aide de l’Etat de 200 000 euros, selon nos confrères. Un an plus tard, le site cesse de produire des poudres de chocolat pour l’étranger. Ce qui représentait près de 18 % de sa production. De son côté, la direction se justifie : « Aucun des efforts déployés pour trouver une solution industrielle susceptible de pérenniser l’activité du site n’a abouti. »

« En travers de la gorge »

Cette usine historique, qui fabriquait de la poudre et des tablettes de chocolat, était une véritable institution dans la région. De quoi agacer Tony Anjoran : « On l’a dans la gorge, car ils auraient aussi pu attendre quelques mois et choisir de vendre le site », regrettait le syndicaliste ces derniers jours, avant de se déclarer « dégoûté ». C’est « une entreprise avec plus d’un siècle d’histoire », a-t-il conclu.

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