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Chirurgie de l’hallux valgus : quoi de neuf ?

Chirurgie de l’hallux valgus : quoi de neuf ?

 » Dans tous les anciens manuels de chirurgie orthopédique, l’hallux valgus était considéré comme la faute des femmes et de leur amour des talons hauts. « , rappelle le Dr Jean-Yves Coillard.

 » On sait aujourd’hui que c’est faux, au contraire, ce sont elles qui en sont victimes. La preuve, on voit des jeunes filles de 15 ans qui n’ont porté que des baskets dans leur vie souffrir d’hallux valgus. Cette déviation du gros orteil vers l’extérieur est une malformation congénitale. Elle touche plus souvent les femmes, sans que l’on sache l’expliquer. »

Cela peut devenir très handicapant, au point de l’incapacité de mettre des chaussures normales.

Au-delà de l’examen clinique, le diagnostic repose également sur des radiographies des deux pieds, pour voir précisément l’étendue de la déviation et surtout de la malformation.

Pour éviter d’aggraver la douleur, portez des chaussures adaptées à la forme du pied et plutôt large à l’avantest fortement recommandé. Des analgésiques aideront à soulager la douleur si nécessaire.

Des semelles, des orthèses ou un bandage peuvent aider

Selon la cause, le podologue conseillera également semelles orthopédiquesune orthèse d’orteil en silicone ou un bandage (un bandage).

Si la déformation s’aggrave, une opération sera réalisée pour couper l’os afin de le repositionner.

Quand faut-il aller au bloc opératoire ? La chirurgie est nécessaire, non pas pour des raisons purement esthétiques, mais lorsque l’hallux valgus devient une véritable nuisance dans la vie quotidienne. « Car comme toute opération, elle n’est pas sans risques, il faut donc évaluer la balance bénéfice-risque avant de se lancer. » En revanche, il est conseillé de ne pas attendre que les complications soient arrivées à ce stade avant de consulter un médecin. Être obligé, par exemple, d’enlever ses chaussures en arrivant au bureau parce qu’on ne les supporte plus, est une bonne raison de consulterainsi que des déformations et/ou des douleurs dans les autres orteils ou des douleurs sous les coussinets plantaires. » L’opération d’un hallux valgus consiste à « découper le premier métatarsien et à le remettre en place ». Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour ce faire.

Des chirurgies moins invasives

Le plus ancien type de chirurgie, à ciel ouvert, nécessite une large incision, offrant une vue 5 étoiles sur la partie du pied à opérer. Toujours pratiquée, elle n’est plus la seule option des chirurgiens. Les opérations sont désormais de moins en moins invasives.

La grande différence ? Ouvertures minimalesDans le cas d’une chirurgie dite percutanée, l’incision n’est que de quelques millimètres. L’opération est le plus souvent réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale (seuls la jambe et le pied sont anesthésiés). »

Moins d’œdèmes et de douleurs, une récupération plus rapide, les chirurgies mini-invasives présentent de nombreux avantages… mais elles nécessitent une réelle expertise technique. Privé d’une vue directe ou incomplète de la zone à opérer, le chirurgien regarde parfois pendant l’opération des radiographies du pied, prises en direct par un radiographe peropératoire à faible irradiation. Cela lui permet de vérifier qu’il est au bon endroit pour réaliser l’intervention.

Un peu de patience après l’opération

 » Quelle que soit la technique choisie, l’important est d’obtenir le meilleur résultat, c’est-à-dire de rétablir l’axe du gros orteil. « , résume le Dr Coillard. Et les suites de l’opération ? «  Il faut être patient, c’est un peu long. Marcher sur un pied scié la veille est un peu douloureux, il faut l’avouer. Les dix à quinze premiers jours, le repos doit être important, pour limiter les douleurs, les saignements et les œdèmes. » Mais les patients ont de bonnes raisons de se réjouir : grâce à une meilleure compréhension de cette déformation et aux progrès techniques de ces dernières années, les rechutes deviennent moins fréquentes.

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