Chimie : à Grenoble, l’inquiétude d’un effet domino autour de Vencorex
Grenoble tremble pour sa chimie et notamment pour son fer de lance, Vencorex. Fin juillet, la CGT a adressé un courrier aux nouveaux élus isérois (hors RN), à la suite d’une alerte lancée fin 2023. « Notre étude concluait que les pertes de l’entreprise atteignaient une soixantaine de millions d’euros annuels pour 2023 et presque autant pour 2024 », précise Adrien Poirieux, délégué départemental CGT de la fédération des industries chimiques.
Revêtements, adhésifs, mastics, élastomères… Utilisés comme composants de peintures et vernis, les isocyanates sont présents dans de nombreux objets du quotidien et constituent le produit phare fabriqué dans l’usine Vencorex de Pont-de-Claix, au sud de l’agglomération grenobloise. Employant près de 600 personnes dans le monde, cette filiale de PTT GC, le plus grand groupe pétrochimique thaïlandais, adresse les marchés professionnels de l’automobile, de la construction, du bâtiment, de l’électronique et de la peinture. Si le siège français de l’entreprise est situé dans la région lyonnaise, les trois quarts de ses effectifs sont concentrés sur le site du Dauphiné.