Santé

Chikungunya à La Réunion, une Réunionnaise craint de contracter à nouveau le virus

Il y a dix ans, Mylène, 32 ans, contractait le chikungunya dans le quartier des Canots, à L’Étang-Salé, lors d’une visite chez sa mère. Forte fièvre, douleurs articulaires, difficulté à se lever, le diagnostic est vite posé. Depuis, la mère souffre de crises d’angoisse et de syncopes vagales. Alors, l’annonce d’un cas à Saint-Gilles-les Bains, le 23 août, l’a replongée dans un état d’anxiété. Aujourd’hui, elle a peur de mourir.

Le 23 août, l’Agence régionale de santé a publié un communiqué confirmant la présence d’un cas autochtone de chikungunya chez une habitante de Saint-Gilles-les-Bains. Depuis, Mylène, 32 ans, vit dans la peur. La mère de deux enfants craint d’être à nouveau contaminée par le moustique porteur du virus. Chez elle, à Saint-Louis, les lotions anti-moustiques et autres spirales font leur retour.

Mylène vit désormais avec la peur au ventre. Depuis qu’elle a appris l’existence d’un nouveau cas autochtone de chikungunya, vendredi 23 août, ses crises d’angoisse ont recommencé. La mère de deux enfants craint pour sa vie. Depuis, elle se vaporise régulièrement de lotion anti-moustique et les serpentins ont refait leur apparition. Dans son jardin, elle prend grand soin de vider toutes les coupelles sous les pots de fleurs. Elles pourraient contenir de l’eau stagnante, un milieu favorable au développement des insectes.

Lorsqu’elle contracte la maladie, il y a dix ans, dans le quartier des Canots, à l’Etang-Salé-les Hauts, chez sa mère, elle vit un véritable enfer.

Les premiers symptômes ne laissent aucun doute : forte fièvre, courbatures et éruptions cutanées sont les principales caractéristiques de cette maladie transmise par les moustiques Aedes albopictus.

À cela s’ajoute que Mylène souffre de crises d’angoisse et de malaises vagaux. À plusieurs reprises, la jeune femme pense qu’elle ne survivra pas au virus. Raisons pour lesquelles elle craint d’être à nouveau contaminée.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère

Un cas de chikungunya autochtone a été détecté à La Réunion. Cette annonce suscite l’inquiétude, notamment chez les personnes ayant souffert de ce virus au début des années 2000. Témoignage



©Reunion 1er

Selon le professeur Xavier de Paris, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé de La Réunion, les études actuelles tendent à montrer qu’une personne infectée ne peut pas contracter à nouveau le virus. Son immunité pourrait alors durer plusieurs années.

« Toutes les publications scientifiques montrent que l’immunité, une fois que vous avez été infecté par le chikungunya (…), vous êtes immunisé pendant de très nombreuses années, probablement à vie. »

Professeur Xavier Deparis – Directeur de la Veille et de la Sécurité Sanitaire – ARS Réunion

JT de 12h30 – Réunion la 1ère – 26 août 2024

Regardez l’extrait du journal de Réunion la 1ère

Le patient contaminé vendredi dernier pourrait avoir été contaminé selon deux hypothèses. La première privilégie une souche du virus venue de l’extérieur de l’île, apportée d’Asie ou d’Afrique par des voyageurs asymptomatiques. La circulation de la maladie aurait été très discrète. La seconde hypothèse serait que la personne contaminée serait contaminée par la souche qui a sévi lors de l’épidémie de 2005-2006.

La souche trouvée chez le patient malade a été envoyée au Centre national de référence pour déterminer laquelle des deux hypothèses est correcte.

Entre mars 2005 et le premier semestre 2006, La Réunion a connu une grave crise sanitaire due au chikungunya. Jusqu’alors, la maladie était considérée comme bénigne. 40 % de la population avait contracté la maladie. Environ 200 personnes sont décédées des complications du virus. Des années plus tard, les gens en portent encore les séquelles.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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