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« Chez nous, il y a encore beaucoup de journalistes en prison » : Walid Bourouis, journaliste contraint à l’exil pour avoir révélé le népotisme en Tunisie

Walid Bourouis a grandi à Radès, dans la banlieue sud de Tunis, et a développé très tôt une passion pour le journalisme. Son bac littéraire en poche, direction « la seule école de journalisme du pays »l’Institut des Sciences de la Presse et de l’Information. En partant, il « freelance, bricolage pour une agence de communication »avant d’intégrer le Quotidienun journal francophone.

Ensuite, c’est le « consécration. Cactus P.tige (l) approchée au tout début de la révolution ». La société, confisquée au clan Ben Ali après la Révolution du Jasmin, la première du Printemps arabe, en décembre 2010, deviendra, sous le nom d’Ettounsiya TV, la première chaîne d’information, « l’équivalent de TF1 en France », précise Walid, qui sera l’un des rédacteurs en chef.

L’information jouera un rôle central dans la « transition démocratique » qui s’amorce : les médias, autrefois propriétés des proches du dictateur, sont placés sous le contrôle de la commission des biens confisqués, elle-même contrôlée par le nouveau chef du gouvernement. Il suffit de dire que l’autogestion n’y est pas pratiquée. « La moindre dépense est prise en charge par un administrateur judiciaire, voire un juge »explique Walid.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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