chez les Boissière, l’impossible dialogue autour du travail
MAIS À MON TEMPS… Arnaud et Sylvie, 64 ans, peinent à comprendre les libertés que prend leur fils Paul, 27 ans, avec son métier. Dans ce nouvel épisode de la série sur les fractures générationnelles, Le Figaro s’intéresse à la nouvelle vision du travail chez les jeunes.
- Écologie, parentalité, travail… Dans cette série, Le Figaro raconte et décrypte les sujets qui divisent les différentes générations de Français.
Sylvie et Arnaud affichent un grand sourire. Le couple de sexagénaires tient entre les mains une photo froissée par le temps, les représentant quarante ans plus tôt devant un bâtiment arborant le logo d’une grande marque aéronautique. Sylvie tient un nouveau-né dans ses bras. «C’était mon premier jour en tant qu’ingénieur»Arnaud se vante de son accent chantant du Sud-Ouest. « J’avais exactement 24 ans et je venais à peine de quitter l’école. D’année en année, j’ai gravi tous les échelons de cette entreprise. Aujourd’hui, c’est moi qui tiens une partie des rênes de mon service.
Sylvie regarde son mari avec un regard plein de fierté. « Arnaud est quelqu’un de méritant. Il a consacré toute sa carrière à cette entreprise. Elle montre la poupée recroquevillée contre elle sur la photo : « C’est mon Paul, il avait à peine deux mois. » Puis il lâche, d’un ton mécontent : « Il ne ferait certainement pas la même chose que ses parents !
Baisse de la valeur accordée au travail
Assis derrière eux, le nourrisson en question, aujourd’hui âgé de 27 ans…