Chez LDLC, les cadres en forfait journée sont également passés à la semaine de quatre jours
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Chez LDLC, les cadres en forfait journée sont également passés à la semaine de quatre jours

Chez LDLC, les cadres en forfait journée sont également passés à la semaine de quatre jours

A première vue, les deux immeubles du groupe LDLC ont tout du siège classique d’une grande entreprise française : des bureaux assez sobres, en open space, aux portes d’une métropole, près de Lyon, à Limonest, une toiture végétalisée, de la détente avec poufs, équipements de loisirs (salle de sport, bornes d’arcade et même boulodromes)… Et des cadres, beaucoup de cadres : 30 % de l’effectif global. La majorité d’entre eux travaillent au siège, qui abrite 600 des 1.100 salariés du groupe de vente en ligne high-tech.

Qu’ils soient dirigeants ou managers de proximité, ils ont également été associés au passage à la semaine de quatre jours, sans baisse de salaire et avec réduction du temps de travail, mis en œuvre par LDLC depuis le 25 janvier 2021. Une exception à la française. paysage. Pauline Grimaud, sociologue du Centre d’études de l’emploi et du travail, a étudié près de 300 accords signés en 2023 en France. Elle note que« une proportion importante des accords d’entreprise sur une semaine de quatre jours excluent les cadres, notamment ceux bénéficiant d’un forfait à la journée »qui ne comptent pas leurs heures, car leur temps de travail se mesure en jours, avec un maximum de 218 par an. Ce mode d’organisation du travail concernait 14,7% des salariés à temps plein du privé en 2021, et la moitié des cadres, selon le ministère du Travail.

Chez LDLC, les salariés ordinaires sont tenus de travailler seulement 32 heures par semaine, et il est prévu que l’ensemble de l’entreprise s’aligne sur cet objectif… Y compris les cadres en CDD. Pour Laurent de la Clergerie, fondateur de l’entreprise qui porte ses initiales, il s’agissait « n’exclure personne » : « C’est un changement d’équilibre, un lâcher prise à l’échelle de l’entreprise. Les managers ont été les premiers à craindre que leurs collègues ne fassent rien en leur absence le cinquième jour. Toutefois, il pourrait bien attendre vingt-quatre heures pour avoir des informations. »

Laurent de la Clergerie, fondateur et président du conseil d'administration du groupe LDLC, et Jean-Claude Chaix, acheteur senior.  Au siège de la société, à Limonest (Métropole de Lyon), le 29 avril 2024.

Tout n’a pas été facile. Premier obstacle, un accord de forfait journée étant signé individuellement, il a fallu convaincre chaque salarié. Les quelques salariés réticents figuraient parmi les managers : « C’était drôle pour moi que cela arrive de la part de la directionsouviens-toi Jean-Claude Chaix, dans les achats depuis quinze ans. La première question était de savoir comment compresser cinq jours en quatre, déjà cinq, c’était compliqué. » En 2015, les salariés journaliers travaillaient environ 200 heures de plus par an que les autres salariés français, soit quatre heures de plus par semaine.

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