Cette famille comprend trois modèles : le GE5 (119,95 €), le GE7 testé ici (179,95 €) et le haut de gamme GE9 (219,95 €). Au premier abord, les GE5 et GE7 semblent assez similaires avec le même système de fermeture, des lacets combinés à un velcro devant le cou-de-pied, tandis que le GE9 se démarque avec un Boa à la place du lacet. Cependant, plusieurs choix techniques permettent de créer une réelle différence entre le modèle accessible et le modèle intermédiaire que Shimano nous a confié.
Côté tige, la GE7 utilise du cuir synthétique tandis que la GE5 a opté pour du tissu mais on perd le petit manchon anti-intrusion en néoprène, désormais réservé à la GE9. Robustesse d’un côté, légèreté et respirabilité de l’autre, le patron se retrouve un peu plus loin puisque la GE7 possède également un pare-pierres plus solide que la GE5. Enfin, à l’intérieur, notre modèle reçoit une semelle travaillée avec une cupule pour stabiliser le talon alors que celle de la GE5 est plus simple, complètement plate et sa structure interne en nylon est un peu moins rigide.
Pour la semelle extérieure, Shimano nous avait habitués à collaborer avec Michelin par le passé mais c’est désormais terminé. La marque japonaise a développé sa propre gomme, baptisée Ultread, avec des teintes différentes selon le programme, et on la retrouve désormais sur tous les modèles de chaussures de VTT. Ici, nous avons la version Ultread GE, conçue pour avoir une excellente adhérence sur la pédale et une bonne adhérence lors de la marche.
Visuellement, cette semelle se démarque d’une bonne partie de la concurrence avec des crampons plus hauts et plus agressifs qui inspirent confiance pour les passages à pied.
D’une part, ce sont des chaussures qui ne sont pas très respirantes. Jusqu’à 20°C c’est bien, entre 20°C et 25°C on sent qu’on s’approche de la limite mais c’est quand même confortable et au-dessus de 25°C, la chaleur commence à se faire sentir pour de bon. Chacun a sa propre tolérance, il est difficile de tracer une limite précise et de dire dans quelle mesure cela reste supportable ou pas mais une chose est sûre, il existe des modèles plus adaptés aux fortes chaleurs.
En action, ce sont des chaussures qui se font oublier. Discrètes visuellement, surtout dans ce coloris noir (il existe aussi un blanc cassé/kaki), elles le sont aussi au niveau des pieds. La rigidité est satisfaisante au pédalage, la tenue en descente tout autant et lorsqu’il faut remonter à pied, la promesse d’adhérence est vérifiée et on apprécie d’avoir une semelle qui accroche vraiment. Contrairement aux anciennes ME7, le talon est bien maintenu et ne bouge plus verticalement.
Cependant, le véritable point fort de ces chaussures est à nos yeux leur solidité : nous les utilisons régulièrement depuis près de 11 mois (en alternance avec les Crankbrothers citées plus haut) et elles sont toujours comme neuves. Aucune trace sur le cuir, aucune trace sur la semelle, aucun problème de déchaussement des crampons. Tout comme les cales Shimano, quasiment indestructibles, ces GE7 semblent faites pour durer ! Comme vous pouvez le constater sur ces photos, seul le nettoyage est un peu difficile, la saleté s’infiltrant facilement dans le cuir.
Pour sa nouvelle gamme de chaussures gravity, Shimano a changé d’approche mais le résultat est là. On pourrait reprocher à ces GE7 de manquer de gimmicks, d’être un peu sages, surtout au vu de leur prix encore élevé, mais sur le terrain, elles remplissent parfaitement leur mission et se démarquent par leur longévité appréciable, à la hauteur de la réputation des pédales et cales du fabricant japonais. Avec ces nouvelles chaussures, Shimano part du bon pied !
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