Chauffeur de bus tué à Bayonne en 2020 : « les deux garçons étaient pleins d’adrénaline », disent des témoins

Le procès de l’attentat qui a coûté la vie à un chauffeur de bus de Bayonne en 2020 se poursuit à Pau. Ce mardi 19 septembre, des témoins de la scène ont été appelés à la barre. Ils décrivent les assaillants « en proie à une colère imparable ».
Hier, lundi 18 septembre, des images de l’attaque, captées par les caméras de vidéosurveillance du réseau, ont été diffusées à la cour d’assises de Pau, une scène d’une violence rare qui montre quatre individus s’en prenant violemment à Philippe Monguillot, le chauffeur du bus dans lequel ils sont montés à bord. un masque, en pleine pandémie mondiale.
Ce mardi, la cour d’assises a tenté de comprendre comment un simple rappel de l’obligation du port du masque avait pu provoquer de telles violences. Pour cela, elle a pu s’appuyer sur les récits des différents témoins de l’attaque. L’un d’eux, présent dans le bus au moment des faits, a déclaré que « le ton est monté très vite, (qu’) il y avait beaucoup de tension, des insultes ont été prononcées », propos rapportés par France3 régions.
Une colère imparable
Des témoins confirment qu’il y a eu d’abord des moqueries sur le comportement du conducteur, avant cette remarque sur le port du masque. Puis très vite, un déchaînement de violence, d’abord un coup de tête du conducteur, puis de violents coups de pied alors que Philippe Monguillot est à terre. « Je l’avais toujours vivant avec moi et en une fraction de seconde, c’était fini », raconte Vincent, un secouriste qui a secouru le conducteur avant qu’il ne reçoive le dernier coup fatal.
Le procès devrait se terminer jeudi. Un troisième accusé, qui devait comparaître pour avoir aidé les deux autres à fuir en leur offrant un hébergement, sera jugé ultérieurement pour raisons médicales.