Face à un important déploiement policier autour du siège de TotalEnergies, des manifestants ont ciblé les bâtiments du premier gestionnaire d’actifs européen.
Des centaines de militants ont manifesté ce vendredi 24 mai en début d’après-midi à Paris devant les locaux du gestionnaire d’actifs Amundi, où s’est tenue dans la matinée son assemblée générale, l’accusant d’être l’un des actionnaires principaux du pétrole. géant TotalEnergies. Dans la haute tour de verre qui abrite le siège de l’entreprise, dans le 15e arrondissement de la capitale, quelques salariés observaient la foule depuis les fenêtres, a constaté un journaliste de l’AFP.
Sur la place, des militants ont déployé des drapeaux, une banderole « Liquidation totale »ont scandé des slogans contre TotalEnergies, entourés de nombreux policiers. « L’idée initiale était de perturber l’assemblée générale de TotalEnergies, comme c’est le cas depuis trois ans »indique Lou Chesné, porte-parole d’Attac France, précisant que« une opération d’envergure était prévue ».
Mais face à « déploiement policier important » autour du siège de TotalEnergies dans le quartier d’affaires de La Défense, où se tient vendredi l’assemblée générale des actionnaires du géant des hydrocarbures, les militants ont décidé de se tourner vers le quartier Montparnasse où se situe l’immeuble Amundi. « l’un des principaux actionnaires de TotalEnergies et qui porte sa part de responsabilité »elle explique.
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Plusieurs militants arrêtés
La manifestation de l’année dernière devant l’Assemblée Générale de TotalEnergies avait « a été réprimé très durement, cette année, l’idée était de ne pas mettre en danger les manifestants », elle a ajouté. Amundi, premier gestionnaire d’actifs européen, est le quatrième actionnaire de TotalEnergies, selon les données de l’agence financière Bloomberg. Les manifestants ont été rejoints par des personnalités publiques, la députée écologiste Sandrine Rousseau, la tête de liste Insoumis aux élections européennes Manon Aubry et Claire Nouvian, directrice fondatrice de l’ONG Bloom.
Des groupes représentant les communautés autochtones du Pérou et de l’Ouganda étaient également présents, en opposition aux projets critiqués de TotalEnergies dans ces deux pays. Plus tôt dans la matinée, plusieurs dizaines de personnes avaient fait irruption dans le siège d’Amundi, a indiqué une source policière, précisant qu’une intervention des forces de l’ordre était alors en cours. Des dégâts ont été commis et des agents de sécurité blessés, selon la même source.
« L’assemblée générale d’Amundi a pu se terminer, malgré des perturbations de manifestations dont certaines ont été très violentes envers les biens ou les personnes », a réagi un porte-parole du groupe auprès de l’AFP. Les actionnaires ayant participé personnellement à l’assemblée générale, dont le nombre n’a pas été précisé, ont pu quitter les lieux en toute discrétion et « au calme ». En début d’après-midi, une trentaine de personnes ont été interpellées et emmenées dans un bus de la police, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.