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Chassaigne, Braun-Pivet, Chenu… Qui sont les candidats à ce siège à l’Assemblée nationale ?

Le vote, qui a lieu ce jeudi, donnera une indication sur les chances d’obtenir ou non une majorité parlementaire. Et donc de voir émerger un gouvernement à moyen terme.

Il s’agit de l’un des événements politiques les plus importants depuis les législatives. Alors qu’aucune majorité claire n’est ressortie du vote convoqué par Emmanuel Macron, hormis la gauche arrivée en tête en termes de sièges (182), un épais brouillard plane sur l’élection du président de l’Assemblée nationale, quatrième personnalité la plus importante de l’Etat, qui aura lieu jeudi à partir de 15 heures. La cause ? La tripolarisation de la Chambre basse, divisée entre le Nouveau Front populaire (NFP), le camp présidentiel et le Rassemblement national (RN), qui rebat en profondeur les cartes et le paysage parlementaire.

Deux jours après la démission acceptée par Gabriel Attal par le président de la République, le scrutin, qui peut se dérouler en trois tours maximum, sera un gage des chances de trouver une majorité. Et donc de voir émerger un gouvernement à moyen terme, sur la base d’alliances encore en cours de négociation. En attendant le verdict des urnes, Le Figaro présente les principaux candidats à la perche.

André Chassaigne

Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne.
LUDOVIC MARIN / AFP

Alors que le NFP s’enlise depuis dix jours dans des négociations sur le nom de la personnalité à envoyer à Matignon, le cartel de gauche est parvenu à trouver un terrain d’entente sur un candidat unique à la tribune. Après de longues discussions, les quatre groupes (LFI, PS, Les Écologistes et PCF) se sont alignés derrière le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne. Député depuis 2002, le parlementaire de 74 ans faisait face au socialiste Boris Vallaud, à l’écologiste Cyrielle Chatelain et aux deux frondeurs Mathilde Panot et Éric Coquerel. « le critère d’ancienneté et sa connaissance de l’institution auraient pu être un élément » qui a joué en sa faveur, cet ancien professeur de littérature et d’histoire-géographie a promis, en cas de victoire, d’assurer une présidence «fidèle au NFP et à ses idées.»

Charles de Courson

Député Liot Charles de Courson.
JULIEN DE ROSA / AFP

Il s’est lancé dans la bataille à la surprise générale. Passionné par les questions budgétaires, le député Liot Charles de Courson a acquis une certaine notoriété par son opposition farouche à la réforme des retraites au printemps 2023. « En cette période inédite et chaotique », il veut être « le garant du bon fonctionnement » de l’Assemblée nationale, « de la dignité et de la profondeur du débats » et ne pas être « au service de coalitions partisanes, parfois contradictoires et animées par le seul objectif de se répartir les postes entre ellesSi le parlementaire, élu sans interruption depuis 1993, mise sur son ancienneté, il y a néanmoins peu de chances que sa candidature passe le premier tour.

Yaël Braun-Pivet

La présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
MIGUEL MEDINA / AFP

Elle remet son titre en jeu. En tant que présidente sortante de l’Assemblée nationale, poste qu’elle occupe depuis 2022, Yaël Braun-Pivet cherche à nouveau à séduire les députés. Après avoir géré l’agitation de la précédente législature, marquée par des réformes adoptées difficilement – retraites et immigration – ainsi que le comportement très provocateur des Insoumis, la députée des Yvelines entend s’appuyer sur son expérience pour poursuivre son action. « Je travaille depuis deux ans sur un chantier important à l’Assemblée nationale pour l’ouvrir davantage aux citoyens »a expliqué Yaël Braun-Pivet sur LCI mardi. Et d’affirmer « J’ai été un président qui a engagé un dialogue profond avec chacun des groupes politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, pour essayer de trouver des voies à suivre. On m’a dit que l’Assemblée serait ingouvernable, ce n’était pas le cas. »

Naïma Moutchou

La députée d’Horizons Naïma Moutchou.
BERTRAND GUAY / AFP

Yaël Braun-Pivet ne faisant plus l’unanimité dans le camp présidentiel, le groupe Horizons présente une candidate en la personne de Naïma Moutchou, vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale. Réélue il y a dix jours dans le Val-d’Oise, grâce notamment au retrait du RN au second tour face à l’hypothèse d’une victoire de la gauche, cette proche d’Édouard Philippe l’a annoncé ce mercredi : «Avec moi, il n’y aura pas de « ni RN ni LFI » à l’Assemblée.» Estimant, par là, que chaque force représentée au Palais Bourbon doit pouvoir siéger dans ses instances. Dans une lettre adressée mercredi aux députés, le parlementaire, aussi apprécié à gauche qu’à droite, vise à « créer une culture du dialogue, inviter à la discussion et soutenir les compromis indispensables au fonctionnement efficace de l’action politique. » Avec trois lignes directrices : « Respect des règles, indépendance et équité. »

Sébastien Chenu

Le député du Nord Sébastien Chenu.
BERTRAND GUAY / AFP

Député FN puis RN du Nord depuis 2017, Sébastien Chenu est candidat « au moins » au premier tour, alors qu’il n’a quasiment aucune chance d’obtenir le poste. Visage médiatique du parti à la flamme, l’autre vice-président sortant de l’Assemblée nationale veut avant tout faire barrage au Nouveau Front populaire. Avec 143 députés, le mouvement nationaliste espère de son côté obtenir au moins « deux vice-présidences, un questeur et un secrétaire »Face aux rumeurs d’accords avec le parti de Macron, le secrétaire général du groupe RN Renaud Labaye a tout nié. « accord » Entre le parti et Yaël Braun-Pivet pour la répartition des postes stratégiques. Bien que le RN veuille s’implanter durablement dans les instances, cette répartition, qu’il réclame proportionnelle en fonction des rapports de force, ne fait pas l’unanimité dans la macronie et est refusée à gauche.

Philippe Juvin, Annie Genevard… L’incertitude règne à droite

LR cherche toujours son représentant dans la course au perchoir. Alors que la députée LR Annie Genevard était pressentie comme candidate officielle, son collègue Philippe Juvin apparaissait finalement favori mercredi soir au sein du groupe « La Droite Républicaine ». Si le contingent n’a aucune chance de l’emporter jeudi avec 45 députés, le vote de sélection interne n’a même pas encore eu lieu. Le retrait éventuel de l’élue des Hauts-de-Seine au profit d’un candidat macroniste en échange, entre autres, d’un poste de vice-président pour Annie Genevard fait toujours l’objet de vives tractations.

Cammile Bussière

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