Charline Vanhoenacker reste à France Inter pour « résister de l’intérieur »
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP via Getty Images
Charline Vanhoenacker, ici en février 2022, à Paris.
MÉDIAS – « J’ai décidé de résister de l’intérieur. » Après une année marquée par la polémique, Charline Vanhoenacker restera sur France Inter à la rentrée, bien décidée à poursuivre la satire politique, a-t-elle expliqué dans une interview à Monde, publié ce vendredi 12 juillet.
« A l’heure où les services publics sont menacés, (…) je veux rester sur les barricades (…) pour défendre le service public et la liberté d’expression »justifie l’animatrice. Si son émission hebdomadaire Le grand dimanche soir n’étant pas renouvelée, Charline Vanhoenacker reviendra dans la matinale où elle aura un créneau quotidien, a annoncé France Inter cette semaine.
L’humoriste prendra le micro du lundi au jeudi, après l’interview de 9h20 avec Léa Salamé, soit « vers 9h35, 9h40 ». « Je crois que le bouffon que je suis doit rester dans le royaume » pour continuer à « résister à l’extrême droite, contre une forme d’autoritarisme »insiste le présentateur belge. « Même si mon temps d’antenne est réduit, je le garderai »elle insiste.
Si elle confie avoir « Quelques inquiétudes concernant la liberté d’expression à l’antenne »elle juge néanmoins que son « Le retour au matin est plutôt une bonne nouvelle » et veille à ce que la direction » lui a laissé carte blanche. » Elle prévient : « La satire politique est un poumon démocratique, un thermomètre. Il ne sert à rien de la briser, d’autant plus qu’elle est très visible. »
« Guillaume a traversé un terrible cyclone »
Cette année, Charline Vanhoenacker et son équipe ont été au cœur de l’actualité médiatique. Son principal acolyte, Guillaume Meurice, a été licencié en juin pour » faute grave »après avoir répété une blague controversée sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, faite pour la première fois à l’antenne fin octobre.
« Guillaume a traversé un terrible cyclone, j’ai été emporté par lui. J’ai vécu une année sous pression que je ne souhaite à personne. »dit le comédien. Cette blague ne méritait pas une telle sanction »croit le présentateur, déplorant une « une controverse d’une rare violence et d’une rare durée ».
Même si elle assure ne pas garder de rancune à son chroniqueur, elle estime néanmoins que celui-ci aurait pu faire un geste envers les auditeurs. « froissé » par sa blague. « Le 28 avril, il a répété sa blague à l’antenne. Je ne lui en veux pas, mais j’ai senti ce soir-là que cela nous mettait à nouveau en danger. »elle se souviens.
Une vague de démissions de chroniqueurs en signe de solidarité, une grève et des troubles internes ont suivi ce licenciement, signant la fin de l’émission dominicale. Peut-être que s’ils étaient restés, nous aurions pu continuer.explique Charline Vanhoenacker, qui devra désormais s’en passer.
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