Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon bientôt rattrapés par la première forte dépression
Trois bateaux et autant d’ambiances différentes… Mardi 3 décembre, Charlie Dalin (L’assurance maladie Macif), Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), Yoann Richomme (Paprec-Arkéa) et leur foilers (monocoques volants de 18 m) se préparaient, selon leur tempérament et leur expérience, à l’arrivée de la première grosse dépression qui devait rattraper l’avant de la flotte du 10e Vendée Globe dans le sud de l’Océan Indien, sous 24 à 48 heures.
Après une descente express depuis l’Atlantique Sud, l’arrivée de ces vents forts – environ 50 nœuds en rafales (soit environ 90 km/h), accompagnés d’une houle de 6 à 8 mètres – marque l’heure des choix stratégiques pour les trois skippers. qui, jusqu’au dimanche 1euh Décembre, a navigué à la rigueur et s’est relayé en tête de la course.
Pour sa première tournée mondiale en solo, sans escale et sans assistance, Yoann Richomme, 3e Au classement, mardi à 16 heures, à environ 300 milles (480 km) du leader, Charlie Dalin, qui devançait Sébastien Simon d’une trentaine de milles (près de 50 km), tente de concilier prudence et performance avec un parcours nordiste.
Yoann Richomme « vraiment au top »
« J’essaie de me remettre face à la grande dépression qui nous frappe (de l’ouest) et qui nous influencera jusqu’à la fin de la semaine ; puis, je reprends ma route vers l’est », a expliqué, mardi matin, à Monde le Breton de 41 ans, au téléphone. « J’ai longtemps hésité à déménager vers le sud (pour voyager moins), mais il n’y avait aucune issue de secours à réparer, en cas de problème technique ; la course (45 000 km au total) est encore trop long pour mettre autant de risques dans la balance. »
La fatigue accumulée depuis le départ des Sables-d’Olonne (Vendée), le 10 novembre, et notamment lors du sprint entre le Brésil et les côtes sud-africaines – avec des moyennes de plus de 580 milles (plus de 900 km) par 24 heures, pour les leaders – a été effacé à la maison par « quelques belles siestes ».
« Je me sens vraiment au mieux de ma forme, poursuit Yoann Richomme. Je viens de hisser les voiles pour la tempête et je ne suis même pas essoufflé. ». Si les courtes nuits du sud ne perturbaient pas un peu sa routine alimentaire… « C’est difficile de planifier ses repas quand on ne sait pas vraiment quelle heure il est »dit-il – il se laisserait attendrir par le « fête de l’albatros »typique des mers du sud qui l’entourent, sous le soleil. « Hier, il y en a eu un énorme et avec un regard ! Cela m’a vraiment fait flipper ! »il rit.
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