A 7 heures mardi matin, Charlie Dalin menait toujours la flotte du Vendée Globe, avec 6 milles nautiques d’avance sur le Britannique Sam Goodchild (Vulnérable) et 9 sur Yoann Richomme (Paprec Arkéa), un écart qui s’est toutefois réduit dans la nuit. Le skipper de Macif a certes franchi le cap Finisterre en tête et a touché au portant, après un départ plutôt calme dimanche depuis les Sables-d’Olonne, mais c’est Richomme qui a réalisé la meilleure moyenne sur les dernières 24 heures. Mardi matin, Dalin naviguait à près de 21 nœuds (39 km/h), ce qui a fait dire à Michel Desjoyeaux, double vainqueur de la Vendée, le départ rapide du leader : « Si Ariane Espace cherche un nom pour sa fusée, ils peuvent l’appeler Dalin ! »
La nuit a présenté un premier dilemme stratégique pour les 40 monocoques : quel itinéraire franchir le cap au nord-ouest de l’Espagne. Comme Charlie Dalin, la plupart ont opté pour une trajectoire intérieure, plus proche des côtes, quitte à devoir manœuvrer davantage. Ce fut également le cas de Goodchild, Sébastien Simon (4e, Groupe Dubreuil) ou encore Jérémie Beyou (6e, Charal). Yannick Bestaven (Maître CoQ V), le vainqueur sortant, a choisi l’option extérieure, à l’ouest de la DST (système de séparation du trafic), zone interdite à la navigation, quitte à perdre, pour l’instant, quelques places (8e ).