« Chaque ligne de coca est tachée de sang », prévient Fabien Roussel.
Yanis Darras
modifié à
09:20, 10 septembre 2024
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, était l’invité de La Grande interview d’Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur le meurtre d’un agent municipal à Grenoble ce week-end, tué par balle dans un accident de la route. Pour Fabien Roussel, il est grand temps de s’attaquer de front au trafic de drogue.
Tué pour avoir tenté d’empêcher un chauffard de prendre la fuite à pied. Dimanche matin, un fonctionnaire municipal de 49 ans, père de deux enfants, a été abattu par un homme de 25 ans qui avait pris la fuite. Ce dernier venait d’avoir un accident au volant d’une voiture de sport allemande immatriculée en Pologne.
Deux jours après la mort du quadragénaire, les habitants de la commune s’inquiètent des nombreux règlements de compte et de l’intensité du trafic de drogue dans la commune. Ici comme ailleurs, les élus dénoncent la quantité d’armes à feu qui circulent dans les quartiers. Interrogé ce mardi matin, Fabien Roussel a appelé l’Etat à donner plus de moyens aux villes pour faire face à la menace.
« Nos frontières sont des frontières tamis »
« Dans notre pays et dans les grandes villes comme Grenoble, il y a beaucoup trop d’armes qui circulent. Et ces armes sont liées au trafic de drogue qui se développe dans notre pays. On a un vrai fléau aujourd’hui qui est celui des trafiquants de drogue, du trafic de drogue, du trafic d’armes », déplore le communiste sur Europe 1.
« C’est insupportable », a-t-il poursuivi devant Sonia Mabrouk. Le secrétaire national du PCF a appelé les consommateurs à prendre conscience de leurs actes. « Chaque ligne de coke est tachée de sang. Tout le monde doit avoir cela en tête », a-t-il insisté. « Nos frontières sont des frontières passoires quand elles laissent passer autant de drogues qui viennent d’Amérique latine ou d’Afrique du Nord. Nous ne pourrons pas lutter contre ce fléau si nous n’empêchons pas autant de personnes d’entrer dans notre pays », a-t-il conclu, appelant à la réinstauration de véritables contrôles aux frontières.
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