DDans son discours sur la nomination, prononcé le 20 janvier, Donald Trump a annoncé que, sous sa présidence, « Les États-Unis se considéreront à nouveau comme un pays (…) qui étend son territoire (…) et porte son drapeau vers de nouveaux et magnifiques horizons ». Selon ces mots, le président américain a développé sa propre vision de « manifeste Destiny ». À l’idée originale que la nation américaine est destinée à diviser son expansion à l’échelle mondiale, le nouveau locataire de la Maison Blanche favorise la conception d’un monde dans lequel ce qu’il considère est les grandes puissances, à savoir les États-Unis, la Chine et la Russie, visent à exercer un contrôle absolu et une exploitation maximale de leurs sphères d’influence.
Dans ce contexte, trois territoires étaient, dans sa bouche, les cibles répétées de son objectif expansionniste. Le premier est le Canada, pour lequel il n’a jamais cessé de proclamer qu’il est destiné à devenir 51e État américain. Le second est le canal de Panama, qu’il a dit qu’il voulait « reprendre ». Le troisième est le Groenland, un territoire sous la souveraineté danois, pour laquelle il a dit à la chaîne NBC, le 30 mars: «Nous finirons par avoir le Groenland. Je suis sûr à 100%»Avant d’ajouter: « Il y a de fortes chances que (cette annexion) se fait sans usage de la force militaire »mais « Toutes les options sont sur la table ».
Entre ces trois objectifs, le président Trump et ses conseillers pensent que le Groenland, en raison de sa situation politique interne et de la nature même de ce territoire, est la proie la plus vulnérable. Alors que la Maison Blanche travaille pour des scénarios pour prendre le contrôle de cette île, ne nous faisons plus d’illusion: l’ère des bravades et des provocations verbales du premier mandat de Donald Trump est derrière nous. Nous sommes entrés dans une phase où chaque jour nous rapproche de ce qui pourrait être annexé par les États-Unis à un territoire appartenant à un État membre de l’Union européenne.
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