« Chaque Français dispose de plus d’un mois de revenus supplémentaires grâce aux déficits publics »

L’abaissement de la note souveraine de la dette de l’État de AA à AA- par l’agence de notation S&P Global Ratings a créé un véritable psychodrame politique dans le pays. Cette dramatisation d’un événement purement technique – il s’agit d’informer les investisseurs sur la santé des Etats et des entreprises emprunteurs – a-t-elle fait prendre conscience aux Français des déséquilibres de nos comptes publics ? Il est malheureusement permis d’en douter.

Comme lors des deux précédentes dégradations – en janvier 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy alors que le pays avait perdu son AAA, puis en novembre 2013 au début de la présidence de François Hollande – le débat franco-français s’est concentré sur la légitimité du l’arbitre plutôt qu’au sujet de son avertissement : la situation peu glorieuse de nos finances. « Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt » dit un proverbe chinois.

Pourquoi l’opinion publique se désintéresse-t-elle des déficits et de la dette qui atteint aujourd’hui 3101,4…