« Chaque fois que le président s’expose, je suis toujours inquiet », affirme Jean-Pierre Raffarin

« A chaque fois que le président s’expose, je suis toujours inquiet », réagit mercredi 22 mai sur France Inter l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, avant l’arrivée d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie. Le chef de l’Etat doit arriver jeudi matin (heure locale) dans l’archipel français, où le retour au calme est fragile. Il s’y rend pour installer un « affectation », a déclaré mardi Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement. Un voyage express, qui durera une journée.

« Là, c’est lui qui a la clé en main » pour résoudre la crise sur ce territoire, poursuit Jean-Pierre Raffarin. « Il s’agit de savoir comment nous allons négocier et savoir, notamment, si nous allons tenir ce Congrès », résume-t-il. Le vote du Congrès, députés et sénateurs ensemble, est essentiel pour que le projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral en Nouvelle-Calédonie puisse aboutir.

Après plus d’une semaine d’émeutes, les demandes de report du texte se multiplient. Rejeté par les indépendantistes, il est à l’origine de la crise qui secoue l’archipel français. « Je pense que c’est normal qu’Emmanuel Macron s’en mêle, mais naturellement, c’est toujours risqué quand le président va en première ligne »insiste Jean-Pierre Raffarin.

« Si le président s’y rend, c’est aussi pour discuter, négocier, tenter d’apaiser la situation. Il est très important que la situation en Nouvelle-Calédonie soit apaisée d’abord pour nos compatriotes, la violence ne sera jamais une solution »souligne l’ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac, aujourd’hui envoyé spécial du président de la République en Chine.