Les nouvelles les plus importantes de la journée

« Chaque équipe projet a une journée en commun au bureau »

« Chaque équipe projet a une journée en commun au bureau »

En septembre, Amazon a annoncé la fin radicale du travail à distance. En France, quelques exemples de déclin émergent, et révèlent les tensions entre employeurs pour lesquels « le télétravail nuirait à la cohésion des équipes, à la productivité et à la créativité, sans qu’il n’existe aucune étude documentée au niveau macroéconomique »et des employés qui font l’éloge « gain en autonomie et qualité de vie au travail ».

C’est en ces termes que Laurent Cappelletti, professeur de sciences de gestion au Conservatoire national des arts et métiers, a lancé les RH rencontres, le rendez-vous mensuel de l’actualité du management, créé par Le monde et organisées en partenariat avec l’Association pour l’emploi des cadres (APEC) et l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH), qui se sont tenues à Bordeaux le jeudi 21 novembre.

« Il n’y a pas de retour en arrière. C’est devenu une composante structurelle de l’organisation du travail. rappelle Valérie Fenaux, déléguée de l’APEC en Nouvelle-Aquitaine. L’organisation a interrogé des cadres en mars : deux tiers d’entre eux disposent d’au moins un jour par semaine, un quart plus de deux jours, et 45 % seraient prêts à changer d’entreprise si leur direction revenait au travail à distance.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Amazon revient au télétravail, à contre-courant des entreprises françaises

Une fois ce constat fait, les entreprises peuvent-elles revenir à ce que les salariés concernés considèrent comme une « une nouvelle réalisation sociale très forte » ? Ce sont les mots de Marion Haramburu, responsable des ressources humaines (HRR) chez Ubisoft, qui s’exprime en connaissance de cause : en octobre, suite à son annonce du retour des équipes trois jours par semaine sur place, l’éditeur de jeux vidéo a vu naître un grève sans précédent. « La majorité des équipes font de la création pure, la question s’est posée de renforcer la créativité, de recréer le collectif. Mais cela a été mal accueilli, la marche est haute pour bouger même pour une journée. »

Chartes et accords

Au sortir du Covid, certaines entreprises ont peut-être été piégées en allant trop loin : « Le télétravail a permis de nouveaux modes d’organisation, mais nous étions en excès après la crise sanitaire. Nous avons ouvert les vannes, et nous venons pour réguler cela. »résume Audrey Guidez, présidente de l’ANDRH Nouvelle-Aquitaine, et directrice RH de l’information à France Télévisions.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « L’autonomie dans la gestion de son temps est la question essentielle posée par la pratique du télétravail »

L’encadrement par des chartes et des accords est la première étape pour encadrer le télétravail. « Le volume est validé depuis le Covid, un jour par semaine pour ceux en contact avec le terrain, deux pour les fonctions supports, mais les modalités sont venues plus tard.explique Aurélie Planet, RRH à la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Gironde. Notre premier accord ne convenait pas à tous les métiers, désormais les jours ne sont plus forcément fixes. En revanche, il est interdit pendant les vacances scolaires, au retour ou juste avant les vacances. »

Il vous reste 51,12% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Quitter la version mobile