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Chaos au Bangladesh : l’exode des hindous face à une vague de violence, alors que le pays bascule dans l’inconnu

Le Bangladesh traverse une crise sans précédent depuis le renversement de la Première ministre Sheikh Hasina. Dans ce contexte de troubles politiques, la communauté hindoue, une minorité dans un pays à majorité musulmane, est la cible d’une vague de violences inquiétante.

Le Conseil pour l’unité hindoue, bouddhiste et chrétienne du Bangladesh a fait état d’attaques dans 45 des 64 districts du pays. Des maisons, des commerces et des temples hindous ont été vandalisés, faisant un mort – un enseignant – et 45 blessés. L’escalade de la violence a poussé des centaines d’hindous à tenter de fuir vers l’Inde voisine, mais en vain.

A Thakurgaon, dans le nord-ouest du pays, entre 700 et 800 hindous ont tenté de traverser la frontière après que leurs maisons ont été attaquées et pillées. « Ils sont rentrés chez eux après que nous leur ayons donné protection », a déclaré Mohammad Rakibul Hasan, un responsable local. Les deux pays ont renforcé la surveillance aux frontières face à la crise. La chute de Sheikh Hasina, qui a fui le pays lundi et s’est réfugiée en Inde, a exacerbé les tensions. Son parti, la Ligue Awami, largement soutenu par la minorité hindoue, est considéré comme laïc, contrairement à l’opposition, qui comprend un parti islamiste radical. Des rapports inquiétants émergent : à Narsingdi, près de Dacca, un orfèvre hindou a déclaré avoir été extorqué et contraint de payer de l’argent pour sa protection. Le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, de retour au Bangladesh pour diriger un gouvernement intérimaire, a évoqué la possibilité d’une « conspiration » derrière les attaques. « Notre devoir est de protéger tout le monde », a-t-il déclaré à son arrivée à Dacca. L’Inde, pays voisin à majorité hindoue, a exprimé son inquiétude face à ces violences. « Il est de la responsabilité de chaque gouvernement d’assurer le bien-être de tous ses citoyens », a déclaré Randhir Jaiswal, porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères. Les dirigeants de la communauté hindoue du Bangladesh ont appelé à l’unité nationale. Moyna Talukdar, du Conseil hindou de réforme du droit du Bangladesh, a exhorté : « J’appelle les citoyens consciencieux du pays à oublier toutes les différences et à s’unir aux personnes touchées pour construire une résistance sociale. » Alors que le Bangladesh traverse cette période de turbulences, l’avenir de ses minorités religieuses reste incertain et la stabilité de l’ensemble du pays est en jeu.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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