"Chanter la Marseillaise sur le court, je m'en souviendrai toute ma vie", savoure Varvara Gracheva
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« Chanter la Marseillaise sur le court, je m’en souviendrai toute ma vie », savoure Varvara Gracheva

« Chanter la Marseillaise sur le court, je m’en souviendrai toute ma vie », savoure Varvara Gracheva

Tombeuse de la Roumaine Irina-Camelia Begu, la 88e mondiale n’a pas caché son émotion devant les médias.

Naturalisée française en juin 2023, la Russe Varvara Gracheva redonne le sourire au tennis français. Elle est la première Tricolore à atteindre les huitièmes de finale porte d’Auteuil depuis Fiona Ferro et Caroline Garcia en 2020. Elle a fait sensation en battant d’entrée la Grecque Maria Sakkahi, tête de série 6. Elle a ensuite confirmé, bénéficiant, il est vrai, d’un tableau favorable.

Visiblement tendue par les micros et le nombre imposant de journalistes dans la grande salle de presse, la 88e mondiale, qui s’exprime habituellement assez bien dans la langue de Molière, a eu du mal à trouver ses mots. « Ça fait bizarre, elle a souri. Je vais essayer de profiter de ce moment. Je suis tellement heureux de vivre ce tournoi de cette façon« . Après sa victoire, émue, elle chante la Marseillaise, en communion avec le public sous les toits du Lenglen : «C’est un moment dont je me souviendrai pour le reste de ma vie. J’ai eu du mal à m’en rendre compte. Savourez simplement cette ambiance et cette atmosphère. C’était énorme

Dominatrice dans les échanges, elle a également gâché trois balles de set à 5-4 sur le service de sa rivale dès le premier acte. Mais ce manque de réalisme n’a pas été sanctionné. Elle menait 4-0 dans le deuxième set, avant de faire un petit match nul à la conclusion. « J’ai eu des moments de stress, a-t-elle admis, lorsque j’avais cet avantage. Peut-être que j’ai pris des décisions trop rapidement. Mais je n’ai quand même aucun regret et je suis heureux d’avoir pu terminer le set.»

Après s’être arrêtée en février et mars, où elle a accumulé les défaites, la Moscovite a retrouvé la bonne forme au bon moment : «J’ai perdu presque tous mes matchs. J’ai continué à travailler avec mon équipe, qui m’a soutenu dès le début. Je souris pour ces gens. Je suis tellement heureux et fier. Honnêtement, si quelqu’un, cinq, quatre mois auparavant, était venu me voir et m’avait dit : tu vas jouer un troisième tour sur le Suzanne-Lenglen avec le sourire, je ne l’aurais pas cru. Je me sentais désespéré, frustré par mon jeu. Mais quand j’ai fait mon retour, j’ai décidé de faire les choses différemment.»

Elle pourrait affronter la Russe Mirra Andreeva (38e), également issue du Centre Élite, en huitièmes de finale. Le centre de performance de Jean-René Lisnard, basé à Cannes, où s’épanouit la Moscovite d’origine, prend alors son envol.

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