Constructeurs et autorités politiques ont présenté la voiture électrique comme l’avenir de l’automobile : écologique et économique. Cependant, dans la pratique, cela n’est pas tout à fait vrai, notamment lorsqu’il est nécessaire de réparer ou de remplacer certaines pièces. Il semblerait que les pneus des voitures électriques soient sujets à une usure plus rapide que ceux des modèles thermiques. Il est peu probable que cela plaise au portefeuille des propriétaires.
Usure à partir de 12 000 km
Pour tout automobiliste, ne payer que 2 euros pour tous les trajets quotidiens est une véritable aubaine. C’est l’un des avantages précieux dont vous permettent de bénéficier les voitures électriques, en plus d’être plus propres pour l’environnement. Cependant, ils présentent un inconvénient auquel aucun propriétaire de voiture électrique n’aurait pensé : l’usure prématurée des pneus.
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Propriétaire d’une Volkswagen ID.3, Jim Basset a signalé à Télégraphe, un média britannique, qu’il a été contraint de changer ses pneus alors qu’il n’avait que 12 000 km au compteur. « Je ne pouvais pas y croire quand on m’a dit qu’ils devaient être remplacés. Je suis assez vieux et j’ai eu des voitures toute ma vie. Je n’ai jamais eu à changer de pneus aussi tôt ; normalement, c’était environ 25 000 milles. J’ai été étonné, car à 7 500 milles, les pneus sont pratiquement neufs.« , il était surpris.
Il a ensuite quitté l’atelier Volkswagen où il s’était d’abord rendu dans un autre garage afin de procéder à une contre-expertise. Malheureusement, là aussi, le verdict fut le même. L’homme a été contraint de remplacer les deux pneus arrière de son véhicule. Par rapport à ses expériences avec les voitures thermiques, l’automobiliste mécontent reconnaît que la situation est pour le moins inédite.
« Lorsque je travaillais, je parcourais régulièrement 45 000 milles par an. Si j’avais eu cette voiture à l’époque, j’aurais dû payer 300 £ six fois par an rien que pour remplacer les pneus arrière, ce qui aurait été astronomique..”, a-t-il déclaré, avant de conclure : “De plus en plus de gens devraient être conscients que les véhicules électriques ont un appétit pour les pneus et qu’ils ne dureront pas longtemps.»
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Comment expliquer cette usure prématurée ?
L’usure prématurée des pneus des véhicules électriques peut s’expliquer par plusieurs éléments. En effet, la voiture électrique contient principalement des composants électriques très lourds, à commencer par la batterie. La pression du poids général sur les pneus est donc plus importante. Cela accélère l’usure.
À cela, il faut ajouter des facteurs mécaniques, comme l’utilisation de la transmission à propulsion arrière qui permet de pousser le véhicule vers l’avant, ce qui a tendance à solliciter les pneus arrière. De même, de plus en plus de voitures électriques disposent d’un couple délivré instantanément au démarrage, ce qui engage davantage les pneus.
L’information a été confirmée par les dirigeants de la fabrication de pneumatiques. Michelin estime que l’usure serait d’environ 20% De plus, selon Goodyear, il pourrait être deux fois plus rapide que ses homologues à moteur thermique.
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La responsabilité du conducteur est engagée
Si des solutions à ce problème d’usure prématurée des pneumatiques existent, la plupart impliquent la responsabilité du conducteur. Pour préserver les pneus de sa voiture, il devrait, selon les professionnels, avoir le pied plus léger sur la pédale d’accélérateur et privilégier autant que possible les démarrages en douceur.
Ce serait évidemment le prix à payer pour une conduite plus écologique. Cependant, ne serait-il pas juste de se tourner également vers les constructeurs automobiles pour les encourager à s’attaquer au problème à la source au lieu de laisser la responsabilité uniquement au conducteur ? Il serait par exemple possible d’équiper les voitures électriques de pneus plus épais pour ralentir le temps d’usure, mais encore faudrait-il limiter l’impact sur la stabilité, l’aérodynamisme et le centre de gravité du véhicule. , ainsi que ses performances et son autonomie.