Champions Cup – Toulouse pulvérise Leicester et termine deuxième de son groupe

Le Stade Toulousain a signé une prestation magistrale ce dimanche à Ernest-Wallon en s’imposant largement face aux Leicester Tigers (80-12) lors de la dernière journée de la phase de poules de la Champions Cup. Avec cette victoire, les Rouge et Noir s’assurent une deuxième place méritée dans un groupe où les deux meilleures équipes d’Europe s’affrontent à distance.

Démonstration de force, il n’y a pas de meilleur mot pour décrire la prestation de Toulouse face à Leicester. Dès les premières minutes, l’équipe toulousaine impose un rythme d’enfer. Antoine Dupont a rapidement ouvert le score après une nette percée de Pierre-Louis Barassi (5e). Cet essai, transformé par Ramos, initiait une véritable démonstration offensive de la part des hommes d’Ugo Mola.

Toulouse a pu s’appuyer sur ses passes après contact et sur plusieurs courses pointues pour construire ce récital. D’une efficacité clinique, Toulouse a inscrit onze essais, notamment grâce à Meafou, Capuozzo et Flament, tous auteurs de doubles. A la pause, le score était déjà de 42-0 en faveur de Toulouse, Leicester n’ayant jamais trouvé la clé pour contenir les attaques adverses. Les visiteurs, bien que vaillants, se sont heurtés à une défense intraitable et à une conquête toulousaine dominante.

Leicester sauve l’honneur, Toulouse enfonce le clou

Au retour des vestiaires, Toulouse a semblé brièvement ralentir, permettant aux Tigers de Leicester d’afficher un visage un peu plus combatif. Après une première mi-temps à sens unique, les Anglais ont profité de quelques approximations toulousaines et d’une intensité un peu réduite pour sauver leur honneur. Le demi de mêlée Van Poortvliet a marqué le premier essai de son équipe à la 44e minute, concluant une belle séquence de toucher et d’habileté dans la surface de but. Plus tard, à la 67e minute, le pilier Hurd s’aplatit à son tour après une mêlée à cinq mètres, soutenu par un pack déterminé.

Ces sursauts ne furent cependant que fugaces face à l’armada rouge et noire. Ugo Mola, bien conscient des exigences d’une telle compétition, a parfaitement géré ses rotations. Les entrées en jeu de Mauvaka, Lebel, Graou et Mallía, entre autres, ont immédiatement donné un second souffle à son équipe. Ces changements ont permis non seulement de maintenir un haut niveau d’intensité, mais aussi d’apporter une nouvelle dynamique offensive. En toute fin de match, l’équipe toulousaine a enfoncé le clou en ajoutant plusieurs essais pour éliminer encore davantage les Tigres.

Toulouse, une seconde qui n’en est pas vraiment une

Cette victoire éclatante permet à Toulouse de conclure la phase de groupes à la deuxième place, juste derrière Bordeaux-Bègles, vainqueur des Sharks plus tôt dans la journée. Cependant, les joueurs d’Ugo Mola ne sont pas des « seconds ».

Avec 19 points retirés sur 20 possibles, le Stade Toulousain a réalisé une performance quasi parfaite, mais ce petit détail pourrait lui coûter cher : il ne bénéficiera sans doute pas du confort d’un quart de finale à domicile, privilège réservé aux premiers vainqueurs de groupe. . . Une légère frustration pour une équipe qui, sur le terrain, a démontré qu’elle dominait la compétition. Pour autant, ce statut de « fausse seconde » ne change rien à l’ambition toulousaine. En quête d’une septième star européenne, les Rouge et Noir sont prêts à triompher, même loin de leur jardin d’Ernest-Wallon. Car pour Toulouse, la grandeur ne dépend pas du lieu.