Champions Cup – Les scores de Toulouse face aux Harlequins : Thibaud Flament royal, Antoine Dupont brillant
Dans un match ouvert et relevé, Toulouse bat les Harlequins anglais (38-26) et se qualifie pour la finale de la Champions Cup (contre le Leinster). Thibaud Flament et Antoine Dupont ont été les grands hommes du jour, tandis que François Cros a livré une prestation étonnante en défense.
Préféré à Thomas Ramos à l’arrière, l’Écossais a mal démarré sa demi-finale avec une entrée en avant, un deux contre un oublié et une première transformation ratée. Il s’est ensuite bien repris, notamment sur les licenciements, et s’est montré globalement serein dans sa gestion du fond de terrain. Un 3/5 honnête face aux pôles mais quelques points perdus au passage qui pourraient coûter cher en finale contre le Leinster. Encore plus marquant offensivement lorsqu’il s’est déplacé sur l’aile après l’entrée de Ramos.
Il était également un choix judicieux dans la formation de départ d’Ugo Mola. Salué pour sa régularité et sa fiabilité, Mallia a livré une performance mitigée. Effacé des séquences d’attaque toulousaines, il s’est en revanche montré précieux en défense, avec notamment un très bon retour sur Murley lors du temps fort anglais (63e). Il a commis quelques erreurs (attaquant à la 42e, pénalisé à la 45e, battu dans les airs à la 64e) mais c’est lui qui a inscrit l’essai gagnant en résistant à deux tacles acharnés sur l’attaque placée sublime toulousaine.
Et dire qu’il a vécu dimanche sa première demi-finale avec le Stade toulousain ! Il a rapidement donné le ton en étant l’initiateur du premier contre-ruck toulousain (1er). En défense, il a cette capacité à se multiplier qui pallie parfois un déficit physique dans le duel (8 réussites, 2 échecs). Et en attaque, quel look ! Toujours la bonne course, toujours le bon geste, et du talent à montrer comme dans l’essai de Dupont où il crucifie Marcus Smith d’un crochet intérieur avant d’enchaîner judicieusement avec son pied. Conclusion : un match de futurs grands, malgré une baisse de performance en seconde période. Remplacé par Chocobares (70e).
Il a eu un duel titanesque pour rivaliser avec Esterhuizen et il a répondu présent. En défense, il termine avec treize plaquages réussis pour un seul raté, preuve de sa grande implication. Rouage essentiel des lancements de jeu toulousains qui ont souvent fait mouche, il a raté une transmission en fin de match sur un bon ballon de récupération. Pour résumer, match solide du numéro 12.
Nouvel essai pour Matthis Lebel (son 13ème de la saison, 5ème de la Champions Cup), parfaitement servi par une magnifique passe prolongée de Romain Ntamack en début de match. Il a été décisif et c’est ce qu’on lui demande. Dommage qu’il ne comprenne pas Dupont sur la percée du capitaine (8e). Rien à redire sur l’essai de Green qui relance les Quins, il est remplacé par Ramos (55e), qui retrouve rapidement ses marques en défense et la responsabilité du but.
Face à l’enthousiasme de Marcus Smith, Romain Ntamack a joué fair-play. Décisif sur le premier et le dernier essai toulousain grâce à sa qualité de main, il s’est détaché en défense malgré deux ratés. Moins mis en lumière que certains trois-quarts, il a réussi à faire bien jouer ses coéquipiers malgré une petite baisse d’énergie – à l’image de son équipe – en deuxième période.
Antoine Dupont avait le feu dans les jambes ! Le capitaine des Rouge et Noir débutait sa partie avec une passe du pied un peu trop profonde pour Kinghorn. Il a constamment fait des ravages dans la défense anglaise grâce à ses capacités de soutien irrésistibles. Insaisissable pendant 80 minutes, il inscrit un doublé malicieux au bord du ruck. Cependant, l’une de ses seules erreurs du match s’est produite à la 53e minute. N’ayant pas réussi à trouver la ligne de touche sur un dégagement, il permet aux Quins de repartir… et de marquer. Une fausse note qui ne fait pas oublier sa belle prestation.
Comme ses autres compères du troisième ligne, l’ancien Bordelais-Béglais n’a pas soulevé les foules ballon en main. Défensivement, il a été auteur d’un scratch à la 36e minute alors qu’offensivement, il y avait onze mètres parcourus. En défense, ce n’était pas parfait avec trois interventions manquées, pour huit réussies.
Étincelant face à Exeter en quart, l’Anglais a été un peu moins visible durant cette mi-temps. Discret offensivement, il s’est « contenté » de tâches défensives, et l’a très bien fait. 12 plaqués, aucun raté et un travail bien fait. Le numéro 7 toulousain a également été à l’origine de plusieurs contre-rucks. Willis n’a pas toujours besoin de traverser le terrain pour se rendre important.
Si vous tapez « shadow player » dans notre barre de recherche, des photos de François Cros apparaîtront. Une fois de plus, le flanc a fait le travail. Pénalisé peu avant le quart d’heure de jeu, il se rattrapait quelques minutes plus tard avec un énorme tacle sur Esterhuizen, le centre sud-africain. L’international français a terminé le premier acte avec 11 plaquages à son actif, aucun manqué (20 au total pour deux ratés). En seconde période, il continue de remuer la viande, se distinguant avec une intervention musclée sur Evans qui fait exploser l’Anglais. Elu homme du match, Cros continue de connaître les stars, et c’est le Stade toulousain qui en profite.
Toujours aussi puissant, le colosse haut-garonnais n’a pas attendu longtemps pour se montrer. D’une passe post-contact dont il a le secret, il crée l’écart pour le premier essai toulousain (4e). Sa prestation a été quelque peu ternie à la 30e minute puisqu’il a commis une faute largement évitable à trente-cinq mètres des poteaux rouge et noir. Une erreur heureusement sans conséquence. Abasourdi dès le début du deuxième acte, il s’est fait arracher un ballon, avant de repartir avant l’heure de jeu, remplacé par Richie Arnold.
La deuxième ligne internationale a brillé sur la pelouse du Stade. C’est lui qui fut à l’origine du premier essai toulousain en subtilisant un ballon en touche (4e). Sur le banc de touche, l’ancien joueur des Wasps a réalisé une moisson en se montrant calme et précis, et en poussant les Quins à la faute. Peu avant la demi-heure de jeu, il tente sa chance en se montrant opportuniste. Seul changement dans le quinze de départ par rapport au quart de finale, Flament a pleinement saisi sa chance.
Comme la première ligne de l’UBB il y a trois semaines, Aldegheri a souffert lors d’une mêlée fermée contre Baxter. Rattrapé à la 10e, le droitier a été pénalisé une deuxième fois par Andrew Brace à la 32e pour mauvais comportement. Quelques secondes avant sa sortie (remplacé à la 61e par Merkler), le pilier a terminé sur une bonne note avec un scratch quasi salvateur lors d’un temps fort adverse. Une performance contrastée pour le pilier droit.
Trop gourmand en début de match et coupable d’un en-avant à quelques mètres de la ligne adverse, le talonneur est pleinement entré dans son match en quart de jeu. Un scratch (16e) pour lancer le festival du premier acte, un essai (19e) pour le poursuivre et une magnifique percée (37e) pour le terminer. Du grand Mauvaka. Il a été remplacé à la 50e par Julien Marchand.
Comme à son habitude, Baille s’est montré précieux et actif dans le jeu de course, sans parvenir à faire la différence. Seulement 9 mètres parcourus pour lui et 1 défenseur battu. En mêlée, le gaucher a été pénalisé une fois en début de seconde période. Remplacé par Netil’international termine avec 9 plaquages au compteur.