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Challenge Cup – Le fait du match d’Édimbourg – Bayonne : joueurs et inspirés, les Bayonnais ont manqué de maîtrise

Surprenants à Murrayfield face à Edimbourg, les Bayonnais ont longtemps cru à l’exploit en huitièmes de finale de Challenge Cup. Ils ont même eu l’occasion de prendre cinq points d’avance à la pause, mais le choix du jeu s’est imposé au détriment du pragmatisme. Ils souffraient d’un manque général de contrôle.

« Le but est de sortir, de faire un bon match et d’essayer de déranger cette équipe. » Quentin Béthune était conscient de la tâche qui l’attendait, lui et ses coéquipiers, en huitièmes de finale de Challenge Cup. C’est simple, en face, il y avait une bonne partie de l’équipe nationale écossaise. Devant ? Un groupe bayonnais relooké, jeune et joueur, et très tenace. « On connaît leur niveau, le nombre d’internationaux qu’ils onta poursuivi cette semaine le pilier non épargné par les blessures. On mesure la difficulté mais le but est de les challenger, de se retrouver et d’avoir un état d’esprit fort. »

Sur tous ces points, les joueurs de Grégory Patat avaient raison. Les Basques ont longtemps déjoué les Écossais d’Edimbourg dans l’antre de Chardon : Murrayfield. Courageux en défense, plutôt adroits sur les ballons de récupération, très inspirés en fond de terrain, ils ont réussi à contrecarrer les plans des collègues de Duhan Van der Merwe. Ils ont même eu l’occasion de prendre cinq points d’avance juste avant la mi-temps après une superbe action entre Martocq, Spring et Ceyte. Mais le capitaine Baptiste Heguy a préféré la pénalité de cinq mètres aux trois points de Tom Spring dans les cordes malgré un vent écossais favorable, et l’action n’a pas abouti.

Crucifié au retour des vestiaires

Difficile de blâmer les Bayonnais qui étaient venus en Ecosse sans complexes à jouer et à se déchaîner. « Ce huitième est une bonne chose pour remettre la tête en place » disait Héguy cette semaine. « Le plus important c’est de pouvoir prendre du temps, du cash comme on dit, du fun et du plaisir », dit Béthune. Les Basques ne se sont pas menti, mais un peu plus de pragmatisme aurait pu changer le scénario du match. D’autant que les Ecossais en ont profité pour reprendre le fil de leur rencontre dès le début de la seconde période. Le malheureux Tom Spring, qui aurait pu donner cinq points d’avance à son équipe, a décoché le tacle sur Matt Currie qui courait vers le but. Sept points encaissés trop facilement. Et malgré un magnifique essai signé du même Spring, ce manque de maîtrise s’exprimera quelques minutes plus tard.

Yan Lestrade perd son sang-froid

A la 55e minute, Vellacott a redonné espoir aux supporters d’Edimbourg après être tombé au bord du ruck. Le demi de mêlée a été touché après avoir été aplati par Yan Lestrade. Le trois-quarts centre de 27 ans, qui disputait seulement son 7ème match de la saison, a été sanctionné d’un logique carton jaune. Et Édimbourg repart à l’assaut du but français. Inévitablement. De -4, Bayonne passe à -11 au tableau d’affichage. Un essai qui vaut le double, difficile de se remettre en match à élimination directe. C’était la première dans l’histoire de l’aviron. En cela, il faut être indulgent. Les joueurs de Patat peuvent néanmoins avoir des regrets. Un match supplémentaire à apprendre.

Jeoffro René

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