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« Cette région m’a adopté » : l’humoriste et animateur Jarry, installé sur la Côte d’Azur depuis 4 ans, raconte sa vie ici

Humoriste, comédien, animateur télé à succès (il présentait cette saison « Tout le monde veut prendre sa place » sur France 2), Jarry est un touche-à-tout. Alors qu’il était sur scène à la pinède Gould à Juan-les-Pins, dans le cadre du premier festival de Kev Adams, L’Humour à la plage, qui sera diffusé sur TF1 cet été, nous en avons profité pour nous entretenir avec celui qui vit dans la région cannoise depuis près de quatre ans. Entretien local avec un homme tombé amoureux d’une région. Il nous explique pourquoi.

Depuis combien de temps vivez-vous dans la région cannoise ?

C’est la quatrième année, je suis arrivée à la fin du premier confinement. J’avais envie de m’éloigner de Paris, d’offrir une autre vie à mes enfants, entre mer et montagne. Je venais ici depuis longtemps car je pratique la plongée sous-marine, j’ai la chance d’être monitrice. Au début, je voulais louer, ou acheter un petit appartement pour venir en week-end. Mais je suis tombée sur une maison et j’ai eu un coup de cœur. Alors on s’est dit : on y va à fond.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans le fait de vivre ici ?

D’abord, la luminosité. Il y a une lumière qui est incroyable quand on arrive de Paris. Ensuite, c’est l’étendue des espaces. C’est-à-dire qu’on peut passer très vite de la mer à la montagne. Mais aussi, il y a beaucoup de randonnées du côté de l’Estérel, etc. On a aussi une image un peu erronée des gens du Sud ! Globalement, cet endroit me donne envie d’écrire, de créer, de construire.

Il y a l’artiste et puis il y a le père, l’homme. Dans la vie de tous les jours, qu’est-ce qui vous plaît le plus ici ?

J’adore aller aux marchés. Les gens vont penser que je suis un vieux célibataire, mais j’aime aller aux marchés avec mes enfants. C’est manger local, manger des produits de saison, être content d’aller voir son maraîcher qui va te dire : regarde, je sais que tu aimes ce produit, je l’ai mis de côté pour toi. Il y a un endroit où j’aime aller me ressourcer, c’est vraiment au bout de la plage de Théoule-sur-Mer, là où il y a plein de pierres les unes sur les autres. J’aime aller méditer là-bas. Quand j’ai des décisions importantes à prendre dans ma vie.

Et les endroits où tu aimes manger ?

J’aime beaucoup aller manger à La Mandala à Cannes. A chaque fois, ils ont toujours un regard bienveillant pour que les gens ne prennent pas mes enfants en photo. Pour moi, c’est important. J’aime beaucoup aller dans une crêperie sur la Pointe de Théoule. C’est tout simple, c’est un endroit que j’aime bien. J’adore aussi le centre de Mougins, avec ses petites rues piétonnes. J’aime me dire que je suis à une heure d’avion de Paris et que je me sens terriblement désorientée.

Pendant longtemps, on a eu le sentiment qu’une personnalité publique qui quittait Paris allait être oubliée. Était-ce une crainte pour vous ?

C’est drôle parce que quand j’ai dit que j’allais vivre ici, tout le monde m’a dit : c’est fini pour toi. C’est la fin de ta carrière. Mais je n’ai jamais eu peur. Le Covid m’a rassuré là-dessus. On peut faire des réunions Zoom. On peut même faire des répétitions par Zoom aujourd’hui. La distance n’est un frein à rien. Je pense que deux jours ici, c’est une semaine de repos à Paris. J’ai plus d’idées, plus de créativité et plus d’énergie. Mais on ne peut pas dire ça, sinon elles atterriront toutes. (rires)

Vos proches ont emménagé chez vous, qu’est-ce qui a changé pour eux ?

Mes enfants sont beaucoup plus proches de la nature que lorsque je vivais dans le 9e arrondissement de Paris. Ils font de l’équitation, de la voile. Ils ont un rapport à la nature complètement différent. Ici, ils ne s’ennuient jamais car il y a toujours quelque chose à faire : du vélo, du bateau, de la natation.

Vous avez de plus en plus d’amis qui souhaitent venir vous rendre visite en été ?

Avoir une maison sur la Côte d’Azur, dans ce métier, c’est horrible. Tout le monde veut venir chez toi l’été. (rires) Tu peux vite te retrouver à 18 ans et, en fait, tu gères un hôtel. Même si je n’ai pas de famille ici, j’ai l’impression que cette région m’a adopté parce que les gens ne m’ont jamais manqué de respect.

Le fait que vous n’aviez aucune attache au départ a-t-il été un frein à votre venue ?

Oui, au début j’avais peur. Je pensais que si quelque chose arrivait, je ne connaissais personne, je n’avais de relations avec personne. Mais en fait, les gens sont très amicaux.

Avez-vous découvert des plats culinaires locaux et autres spécialités ?

Ici, je trouve qu’on cuisine comme on aime. C’est généreux, un peu gras… Et on le partage dehors. C’est vraiment représentatif de cette région. On vit dehors. On vit ensemble. On ne se fait pas de soucis. On ne regarde pas l’heure. Et puis, on partage. J’ai tellement pris de poids depuis que j’habite ici, 9 kilos. A chaque fois que je vais chez un maraîcher, un boulanger, ils me disent : il faut que tu goûtes ceci ou cela. Et puis l’alcool aussi… boire à toute heure. La Côte d’Azur, c’est tout le contraire de ce qu’on dit dans les médias. Par exemple, on m’a souvent dit : comme tu es gay… tu vas quand même vivre dans une région « très » d’extrême droite et ça peut être délicat.

Était-ce une peur au début ?

Non, car je n’accorde jamais d’importance à ce genre d’argument. Je n’ai jamais été méprisée dans la région. Jamais, bien au contraire. Et je ne suis pas non plus une porte-parole ou une représentante. Si je devais faire partie d’une communauté, ce serait peut-être celle des personnes en surpoids. (rires)

Premiers souvenirs de la Côte d’Azur

« J’ai connu la Côte d’Azur à l’âge adulte. La première fois que je suis venu, j’avais 32 ans. Je ne la connaissais pas du tout. C’est la plongée qui m’a amené ici. J’avais déjà un niveau assez élevé et il y avait un plongeur célèbre qui tenait un centre de plongée à Cannes et ça a été le déclic. Il y a des spots de plongée exceptionnels : la baie de Cannes, près de Saint-Raphaël où il y a un sous-marin de la Seconde Guerre mondiale à 40 mètres de profondeur sur lequel on peut plonger, rentrer à l’intérieur. Vous avez Port-Cros, dans le Var, où j’ai fait une des trois plus belles plongées de ma vie. »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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