Voici comment dormir dans une région où le soleil se lève en avril et se couche en août.
Cecilia Blomdahl se souvient du jour où elle est arrivée au Svalbard, une île de l’archipel suédois au cœur de l’océan Arctique. En 2015, elle prend un bateau pour aller travailler dans un restaurant avec des amis. À cette époque de l’année, le cercle polaire est constamment plongé dans le silence de la nuit, ce qui l’a poussée à rester sur l’île et à s’y installer. Aujourd’hui, la jeune femme de 34 ans vit entre le pôle Nord et la Suède, où elle a grandi. Avec son compagnon, elle vit dans une petite ville de 2 400 habitants et partage son quotidien de résidente du Grand Nord sur YouTube.
Dans ses vidéos, la photographe se filme en train de se promener avec son chien, sur son bateau au milieu des glaciers ou en train de faire ses courses, mais c’est surtout la manière d’aborder les conditions climatiques du Svalbard qui fascine ses 800 000 abonnés. Entre les tempêtes de neige, et le soleil qui se couche ou se lève plusieurs mois d’affilée, il y a de quoi perdre la tête. Alors pour bien dormir quand le soleil est au zénith, elle a développé une méthode infaillible qu’elle hérite de ses origines scandinaves.
Dans l’une de ses dernières vidéos, déjà visionnée plus de 855 000 fois, Cecilia Blomdahl explique comment elle et son partenaire dorment pendant une journée qui dure presque six mois. Et ses techniques sont peu conventionnelles. La première consiste à avoir sa propre couette. La jeune femme partage son lit avec son partenaire mais pas ses draps. Elle explique que cela est assez courant en Suède et dans tous les pays du nord de l’Europe et ce pour plusieurs raisons.
Selon elle, les Suédois sont particulièrement attachés à la notion d’espace personnel, et cela vaut également pour le lit. Mais la raison la plus importante est que tout le monde n’a pas les mêmes préférences pour dormir. Elle explique que contrairement à son partenaire, elle aime dormir au frais. De la même manière que l’on choisit son sac de couchage, elle a opté pour une couette avec un niveau de chaleur plus faible.
La deuxième technique qu’elle utilise lui vient de sa mère et consiste à aérer ses draps. Malgré des températures souvent avoisinant les -25°C, Cecilia Blomdahl étend sa couette sur sa terrasse quelques heures avant d’aller dormir, tous les jours de l’année. Grâce au vent sec venu du cercle polaire, ses draps ne deviennent pas humides ; au contraire, le froid, selon elle, les désinfecte et les désodorise. La jeune femme a toujours pensé que la planète entière faisait cela. Elle comprend que pour les personnes vivant dans des environnements tropicaux c’est plus compliqué, mais pour elle c’est le plus important pour mieux dormir. D’autant que cela donne aux draps une odeur fraîche particulièrement agréable qui, selon elle, contribue à améliorer la qualité du sommeil.
Plus logiquement, la troisième règle est de se couper au maximum de la lumière naturelle, en utilisant des rideaux occultants, en baissant ses stores ou en mettant un masque de nuit. Le sommeil vient plus vite quand on est plongé dans le noir. Comme elle vit dans un endroit où la journée dure du 19 avril au 26 août, la jeune femme n’est jamais réveillée par la journée, elle a besoin d’un réveil tous les jours mais au lieu d’une sonnerie de téléphone qui vous fait tomber du lit, elle opte pour des sons plus naturels comme le chant des oiseaux, ou le bruit de l’océan. Mais le plus dur, selon elle, n’est pas de se réveiller mais de se « forcer » à aller se coucher car profiter des rayons du soleil à 23 heures est plutôt tentant.
GrP1