Cette maison de maître de 300 m² vient d’être vendue pour 23 000 euros

Ventes aux enchères : de bonnes affaires à saisir… En voyant cette bâtisse de caractère située au cœur du village de Treignac, en Corrèze, vendue pour seulement 23 000 euros, on pourrait presque regretter de ne pas avoir participé à la transaction. Il est vrai qu’avec un prix de départ de 18 000 euros, la transaction proposée il y a quelques semaines sur le site 36h-immo, spécialisé dans les enchères immobilières interactives, avait de quoi séduire les curieux. Avec ses 11 pièces et ses 304 m² habitables sur 1200 m² de terrain, cette maison de maître située dans une commune classée « Petite cité de caractère » avait de quoi séduire. Sans compter que les lieux se situent à une quarantaine de kilomètres de Tulle, où François Hollande a acheté une résidence secondaire il y a quelques années.

Par ailleurs, les enchères étaient montées jusqu’à 37 000 euros mais on apprend sur le site de France 3 Nouvelle-Aquitaine que l’immeuble a finalement été vendu pour 23 000 euros. Rappelons que dans ces enchères interactives, contrairement aux enchères judiciaires, le vendeur n’est pas obligé de vendre le bien au plus offrant. C’est clairement le choix de la commune de Treignac qui a opté pour une famille originaire de la région parisienne. « Cette maison a suscité beaucoup d’intérêt, Sandrine Cheype, adjointe au maire, l’a déclaré à France 3. « Quand on a vu l’ampleur des travaux, ça a rebuté certains. On a choisi un dossier qui nous semblait solide, venant de gens qui pouvaient prendre en charge le coût des travaux. »

Rénovation en profondeur

Car le budget de restauration de ce manoir s’annonce bien plus important que le prix d’achat. Dans une fourchette basse de 1000 euros/m² pour une rénovation en profondeur, on arrive déjà à un budget de 300 000 euros. C’est en tout cas la promesse d’une nouvelle vie pour cette demeure achevée en 1902. Abandonnée depuis 2011, la demeure avait eu comme troisième et dernier propriétaires un couple d’étrangers qui avait divorcé avant de disparaître sans laisser de traces. La maison avait ensuite été squattée, avant que la municipalité n’en devienne propriétaire au terme d’une procédure permettant de reconnaître son statut de « bien sans propriétaire ».