Cette Lot-et-Garonnaise a dansé lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris

« C’est assez incroyable. Pour moi qui suis fan des Jeux Olympiques, ça fait quelque chose. » Depuis un bus à Londres, où elle a mis les voiles pour quelques jours, Sarah Garnaud garde encore un peu en tête Paris et la magnifique cérémonie d’ouverture des XXXIII^etOlympiade des Jeux d’été. Et pour cause, cette jeune Allemande, qui vient de terminer ses six années d’études au Conservatoire national supérieur…

« C’est assez incroyable. Pour moi qui suis fan des Jeux Olympiques, ça fait quelque chose. » Depuis un bus à Londres, où elle a mis les voiles pour quelques jours, Sarah Garnaud garde encore un peu en tête Paris et la magnifique cérémonie d’ouverture des XXXIII^et Olympiade des Jeux d’été. Et pour cause, cette jeune Allemande, qui vient de terminer son cursus de six ans au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, a eu l’honneur de danser pour l’un des nombreux tableaux qui ont rythmé le spectacle, diffusé dans le monde entier pendant plus de trois heures.

Comment cette jeune Lot-et-Garonnaise de 20 ans, passée par le studio de danse Choréa de Marmande, a-t-elle eu l’opportunité de danser juste après la prestation de la star américaine Lady Gaga ? « Pendant mes années d’études, j’ai rencontré pas mal de chorégraphes avec qui j’ai travaillé. J’avais notamment dansé sur une pièce de Maud Le Pladec, il y a environ deux ans. Et elle était en charge de la direction artistique de toute la partie danse de la cérémonie d’ouverture… Elle nous avait dit en off qu’elle souhaitait travailler avec nous pour les JO. »

Vu par des milliards de personnes

C’est ainsi que Sarah Garnaud et sa classe ont interprété la pièce « Synchronicity » sur les quais de la Seine. Une prestation qui n’a pas été sans rebondissements. « C’était assez dur avec la pluie, ce qui nous a posé pas mal de problèmes. Je devais danser sur les toits de Paris, mais pour des raisons de sécurité, tout le monde n’a pas pu le faire. Mais on s’est adaptés, et au final, j’ai pu danser sur le quai des quais, les pieds dans l’eau. »

« Voir les délégations passer devant nous pendant que nous dansons, c’est vraiment puissant. »

Cette expérience incroyable a permis à la jeune femme de rencontrer de nombreux danseurs, comme l’étoile de l’Opéra de Paris Guillaume Diop. « Il y avait du stress, d’autant plus qu’on savait qu’on allait être regardés par des milliards de personnes et que la situation était rendue très complexe à cause de la météo. Mais avec les oreillettes qu’on avait, on entendait toute la cérémonie, les artistes s’encourager, on était vraiment avec tout le monde. Et puis, voir les délégations passer devant nous pendant qu’on dansait, c’est vraiment fort. »

« L’important c’est d’en parler »

A l’image du chef d’orchestre de la cérémonie, Thomas Jolly, Sarah Garnaud ne s’offusque pas des commentaires négatifs sur le spectacle : « Ce qui est important, c’est qu’on en parle et que ça fasse réfléchir ». Pour la jeune danseuse, la politique n’est jamais loin : elle a participé au mouvement lancé par le syndicat des artistes du spectacle SFA-CGT pour sensibiliser sur les conditions de rémunération et les différences de traitement entre les artistes qui devaient se produire pour la cérémonie. « Cela va grandement améliorer les conditions de travail des danseurs intermittents », espère-t-elle.

Aujourd’hui, la Lot-et-Garonnaise a envie de rencontrer des gens, de voyager et de monter des projets. « Cette cérémonie d’ouverture est le plus gros projet professionnel auquel j’ai participé. C’est une belle façon de sortir du cadre scolaire. »