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« Cette image de héros peut nuire aux sportifs », assure Michaël Jeremiasz après les propos de Teddy Riner.

Tout en écartant toute possibilité de polémique, le chef de mission de la délégation française a expliqué pourquoi, selon lui, les para-athlètes ne devraient pas être qualifiés de super-héros, comme l’avait fait Teddy Riner.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Teddy Riner et Michaël Jérémiesz. (AFP)

« Pas de controverse, pas de problème ! » Michaël Jeremiasz a assuré, mercredi 28 août, en marge de la conférence de presse de lancement des Jeux paralympiques, que le flambeau ne brûlait pas entre les para-athlètes et leurs homologues olympiens. Le chef de mission de la délégation française est revenu sur les propos du basketteur en fauteuil roulant Sofyane Mehiaoui, qui avait rejeté la qualification de « super-héros » lancé par Teddy Riner le 13 août sur RTL pour parler des para-athlètes. « Nous voulons être vus comme des gens normaux. (…) Nous ne sommes pas des super-héros, nous sommes des athlètes »a répondu Sofyane Mehiaoui.

Michaël Jeremiasz, qui a parlé au téléphone avec Teddy Riner et a assuré que tout allait bien, a développé la déclaration du basketteur : « Si vous nous « héroïsez », ce sera super exaltant pendant onze jours (pendant les Jeux Paralympiques du 29 août au 8 septembre)mais à partir du 9 Septembre, vous allez oublier que notre quotidien est loin d’être héroïque. C’est un parcours du combattant pour trouver un logement, on a deux fois plus de risques d’être au chômage quand on est handicapé… Alors cette image de héros peut nous nuire »il a développé.

Un choix qui n’est pas partagé par tous, « même au sein du mouvement paralympique »admet Michaël Jeremiasz. « Nous ne sommes pas tous d’accord sur la manière dont nous aimerions être considérés. Il n’y a pas de polémique, il faut juste trouver le ton juste. C’est un travail de longue haleine, qui a déjà commencé. Comment parler des champions ? En montrant ce dont ils sont capables, pas en parlant de la façon dont ils ont été fauchés à la croisée des chemins. Cela a été compris et c’est un très bon début. »se réjouit le champion paralympique de tennis en double en 2008 à Pékin. La deuxième étape – considérer de la même manière les para-athlètes et les olympiens – est en cours.

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