Université de Trente
ESPACE – Trouver un appartement peut être un véritable casse-tête sur Terre, alors imaginez devoir vivre sur la Lune… Pourtant, des scientifiques de l’Université de Trente en Italie ont trouvé l’endroit idéal pour installer une future base lunaire. Une découverte publiée dans la revue scientifique Nature Astronomy, ce lundi 15 juillet.
Notre satellite naturel étant couvert de cratères et de trous, les chercheurs débattent depuis plus de 50 ans de l’existence de tunnels. Grâce aux données recueillies par la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), les scientifiques ont pu établir que l’un des trous, profond de 130 à 170 mètres, mène à une grotte.
Se protéger de l’environnement hostile
Elle mesure environ 45 mètres de large et jusqu’à 80 mètres de long, soit l’équivalent de 14 courts de tennis. Elle est donc suffisamment grande pour servir de refuge d’urgence aux astronautes, car la Lune est loin d’être un environnement hospitalier.
Outre la menace constante des impacts de météorites, les astronautes peuvent être exposés à des radiations cosmiques et solaires jusqu’à 150 fois plus puissantes sur la surface lunaire que sur Terre, où la couche d’ozone nous protège. Cette grotte pourrait donc être une solution, d’autant que la température moyenne y est d’environ 17 °C, contrairement aux températures extrêmes à la surface de la Lune, qui varient de 127 à -173 °C.
Mais surtout, cette grotte permettrait d’établir les premiers jalons d’une base lunaire puisqu’elle est située sur la Mer de la Tranquillité, un nom qui vous dit peut-être quelque chose. En effet, c’est sur cette ancienne plaine de lave que Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont posé le pied sur la Lune lors de la mission Apollo 11 en 1969, ce serait donc une zone accessible pour les prochains humains qui s’aventureraient sur notre satellite.
Une grotte pleine de mystères
Avant d’en arriver là, il faut d’abord savoir comment y accéder. « Pour y accéder, il faut descendre 125 mètres avant d’atteindre le fond, et le bord est une pente raide de débris meubles où le moindre mouvement déclenche de petites avalanches sur les personnes en dessous. »explique Robert Wagner, chercheur à l’Université d’État de l’Arizona, au journal britannique The Guardian.
D’autres mystères devront être résolus avant d’envoyer des humains sur place : que se cache-t-il sous ces grottes ? De quoi sont composées ces roches ? « Ces grottes pourraient également contenir de l’eau, de la glace ou d’autres ressources. »explique le professeur Bruzzone, l’un des auteurs de l’étude, à la chaîne australienne ABC.
Et qui dit H2O dit la possibilité de s’hydrater, de produire de la nourriture pour les futurs équipages, mais surtout dit hydrogène et oxygène, les composants essentiels pour fabriquer du carburant et lancer une fusée. Un sujet d’autant plus important quand on sait qu’après avoir envoyé à nouveau des astronautes sur la Lune, le prochain objectif de la NASA est d’aller sur Mars.
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