Dans l’industrie automobile, il existe des gestations simples et d’autres beaucoup plus compliquées. Celui de la future DS N°3, attendue dans les concessions de la marque française d’ici 2026fait partie du deuxième cas. En effet, dans un premier temps, pour succéder au SUV urbain DS 3 Crossback connu en interne sous le code projet D34 présenté au public au Mondial de l’Automobile de Paris en 2018 puis restylé en 2022, un SUV était envisagé. Cette piste a même été développée presque jusqu’au bout.
Quand le grand patron dit non
Mais c’était juste avant qu’Olivier François, nommé PDG de la marque DS Automobiles en juillet 2023, n’apporte sa contribution en réorientant complètement le projet vers une berline citadine chic et polyvalente.. Très clairement, pour la DS « Numéro 3 », il ne s’agira plus de cibler les SUV urbains plus que rares chez les marques premium (l’ancienne Audi Q2 vient d’être rejointe par la jeune Mini Aceman), mais plutôt d’entrer dans la course contre la Mini et dans une moindre mesure la Lancia Ypsilon. Un retour aux sources pour la « DS 3 », celle née sous l’ère Citroën à travers le show car DS Inside en 2009 puis commercialisée en 2010.
Celui qui fut jusqu’à présent le seul citadin tricolore chic a connu une carrière de 10 ans, changeant de marque au fil des années en 2014 lorsque la griffe DS est devenue une maison à part entière. Une présence au catalogue depuis une décennie avec succès pour l’usine de Poissy située dans les Yvelines, où pas moins de 500 000 unités ont été produites. Un résultat des plus flatteurs, comparativement, le DS3 Crossback qui lui succède, malgré ses qualités, sa version 100 % électrique et son positionnement intéressant, s’est vendu près de 10 fois moins cher.
DS N°3 devrait être le bon numéro
L’actualité immédiate pour la marque DS est la présentation, la semaine prochaine, de son fleuron électrique DS Numéro 8. L’heure viendra, en 2025, de renouveler son best-seller, le SUV DS 7, dont la deuxième génération s’appellera DS. Numéro 7, mais pour retrouver une bonne santé, des volumes de ventes élevés avec des marges confortables, le DS Numéro 3 sera crucial. Il ne pourra plus compter sur l’usine de Poissy, pas de made in France au programme. En revanche, elle bénéficiera d’une base technique moderne, il s’agira de la plateforme STLA Small du groupe Stellantis, un châssis qui sortira par la troisième génération de la Peugeot 208. Parmi les marques premium de Stellantis, principalement italiennes ( Alfa Roméo, Lancia et Maserati), la DS N°3 devra trouver sa place et jouer un rôle à la fois chic et sportif.
De l’hybride à la reprise comme pour la Fiat 500e ?
Conçu pour être 100 % électrique, mais compte tenu de l’évolution du marché des véhicules de puissance, l’hypothèse d’une motorisation hybride de 136 ch en renfort ne peut plus être exclue. Par ailleurs, la DS numéro 3 pourra compter sous son capot sur des moteurs électriques de 136, 156, 240 et 280 ch. De quoi proposer une vaste gamme et couvrir un large spectre. Et pour mettre toutes les chances de votre côté, des motorisations mild hybrid de 136 ch pourront équiper les versions d’entrée de gamme.. Une carte-clé pour séduire les clients de la Renault 5 E-Tech, ceux de l’Alpine A290 et des versions haut de gamme de la Clio 6 ?