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« Cette fois, c’est vraiment la dernière » : sur France Inter, Charline Vanhoenacker annonce la fin du Grand Dimanche Soir

On le sentait venir depuis l’éviction de Guillaume Meurice et la vague de démissions qui s’en est suivie à l’antenne : Charline Vanhoenacker a annoncé ce 23 juin la dernière diffusion du Grand Dimanche Soir, dans un feu d’artifice de chroniques engagées, clairement engagées contre l’extrême droite. et pour la liberté d’expression.

On n’entendra donc plus ce fameux cri de Charline : « Bonsoir France Inter ! », qui rythme depuis dix ans notre quotidien à la station publique et nos dimanches soir depuis la dernière rentrée. Parce que «  cette fois, c’est vraiment la dernière« , a indiqué le chef d’équipe du Grand Dimanche Soir. « Ne trouvez-vous pas qu’il est exceptionnel d’assister à des funérailles un dimanche soir ? J’adore l’humour noir. Profitez-en avant qu’il ne soit envoyé en charter »» a indiqué le journaliste avec une pointe de cynisme.

« Depuis deux mois, on perd un chroniqueur par semaine »

Elle a ensuite détaillé : « Nous nous y attendions tous bien sûr. Depuis deux mois, nous perdons un chroniqueur par semaine”. « Radio France nous a envoyé une grenade dans les jambes, et la dissolution a mis très très longtemps », a-t-elle précisé, évoquant l’éviction puis le licenciement de Guillaume Meurice. Elle a continué: « après avoir assisté au démantèlement de ce programme, nous nous préparons à assister au démantèlement du pays ».

Elle craint l’arrivée du RN aux commandes : « Certains disent que l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ne changera rien. Et c’est vrai, j’ai tendance à surdramatiser. Si vous n’êtes ni homosexuel, ni féministe, ni noir, ni musulman, ni pauvre, ni trans, ni écologiste, ni juif, ni fonctionnaire, ni comédien, ni parent célibataire, ni syndicaliste, ni chômeur, alors c’est vrai que ça ne devrait rien changer ».

Elle s’en est immédiatement prise aux grands patrons qui ont annoncé cette semaine que voter RN était une option pour eux : « Le bruit des bottes ne leur suffit pas, ils proposent un peu de cirage par dessus. C’est ce que l’on appelle l’indice FAF 40 en bourse.

Plus sérieusement, elle conclut par un avertissement : « Ce qui nous arrive ici, c’est peut-être ce qui vous attend aussi demain dans vos entreprises, dans vos associations, dans vos familles. A partir du 7 juillet, vous risquez de vous retrouver dans cette situation au moment du choix : rester ou claquer la porte. Résistez de l’intérieur ou résistez de l’extérieur. Et là, chacun fera ce qu’il peut.

De cette aventure de dix ans, elle retient surtout que « Dans une société individualiste comme la nôtre, une troupe de camarades acrobates aura vécu dix ans ensemble, dans le milieu médiatique, rien de moins. Une décennie sans jamais rompre. Aujourd’hui, nous sommes séparés à l’antenne, mais pas dans la vie. Alors un dernier souhait : que le 7 juillet, les Français choisissent l’option de rester à l’intérieur, car pour exprimer sa solidarité avec la démocratie, c’est compliqué de démissionner de France.»

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William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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