Des îles paradisiaques et des eaux émeraude, un patrimoine riche et un arrière-pays encore préservé : ce pays a tout pour plaire, surtout hors saison.
Il y a bien sûr l’infinité de ses côtes – 6000 km – et de ses îles – environ un millier. Ses villes fortifiées, sa gastronomie, ses faux airs d’Italie. L’intérieur de ses terres, moins connu, dont pas moins de 10 % est classé parc national. Voici, résumées à grands traits, les clés de l’irrésistible ascension de la Croatie. Comme l’annonçait l’office de tourisme début novembre, le joyau bleu et vert de l’Adriatique a encore battu l’an dernier des records de fréquentation, notamment auprès des visiteurs français. Elles ont représenté à elles seules 598.000 arrivées et plus de 2 millions de nuitées durant les dix premiers mois de 2024, soit une hausse de 5 et 6% par rapport à la même période en 2023.
Parmi les destinations les plus prisées, on retrouve, sans surprise, la « perle de l’Adriatique », Dubrovnik, dont la vieille ville est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Juste derrière, la capitale, Zagreb mais aussi Split, ville millénaire de la côte dalmate, devant les plus confidentielles Zadar et Poreč. Et cette popularité ne se limite plus aux beaux jours. Sur le seul mois d’octobre 2024, les réservations ont bondi de 8 % par rapport à l’année dernière. Outre des ciels doux qui permettent de se baigner sans difficulté jusqu’en octobre, ce succès décalé est aussi le résultat d’une stratégie de communication axée sur les ailes saisonnières, comme l’explique Kristjan Staničić, directeur de l’Office du tourisme : « Les visiteurs, notamment ceux provenant de marchés comme la France, sont de plus en plus attirés par notre offre en dehors de la haute saison. L’extension des liaisons aériennes, facilitant l’accès à la Croatie depuis nos principaux marchés, a également joué un rôle important dans les résultats d’octobre.
Bains de mer en septembre et ski en novembre
Il faut dire qu’en juillet-août, certaines zones de la côte croate sont victimes de leur propre succès depuis plusieurs années. L’exemple le plus emblématique : Dubrovnik, toujours là, où « l’effet Game of Thrones» ne semble pas démenti. En 2019, la ville de seulement 41 000 habitants a accueilli 1,4 million de touristes ! Selon l’indice de surtourisme Evaneos, la Croatie est même le 4ème pays le plus exposé au monde dans la catégorie « surtourisme balnéaire », par nature très concentré sur la période estivale.
Pour reprendre l’argument de Kristjan Staničić, l’un des grands atouts de la Croatie pour le visiteur français est sa proximité et sa facilité d’accès en avion, à seulement deux heures de vol de la France. Nul besoin d’attendre le cœur de l’été pour cela : Air France et Croatia Airlines proposent des vols quotidiens directs entre Paris et Zagreb tout l’hiver. La compagnie aérienne nationale croate, qui fête cette année ses 35 ans, vient d’annoncer le renouvellement complet de sa flotte d’ici 2027 avec 15 Airbus A220-300 et A220-100, des appareils à la fois plus confortables et plus vertueux.
Quiconque souhaite éviter les hordes de touristes partira donc à la fin de l’été. Et surtout s’éloignera des sentiers battus. Pour une bouffée d’air frais ? Cap sur la Slavonie orientale, entre la Serbie et la Hongrie. Envie de vous détendre ? Vous allez adorer les îles de Losinj. Cette destination nature chic (oui, ça existe !) accueille deux hôtels cinq étoiles ainsi qu’un institut de protection des dauphins. Autre possibilité : Cres, l’archipel de la toison d’or ou Opatija, petite station balnéaire d’Istrie facile d’accès depuis Zagreb. C’est une bonne nouvelle : le Keight Hotel, dernier né de la collection Curio by Hilton, vient d’y ouvrir ses portes. Rooftop, piscine et spa… Tout ce qu’il faut pour oublier le ciel gris de novembre, en somme.