L’élu socialiste, également membre de la commission d’enquête sur les fréquences de la TNT, estime que la polémique autour des propos de Quentin Bataillon dans l’émission « Touche pas à mon poste » de C8 « entache » le travail des députés.
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«Cette commission d’enquête n’avait pas besoin de ça», a jugé le député socialiste Jérôme Guedj, membre de la commission d’enquête sur les fréquences de la TNT, après les propos du président de la commission Quentin Bataillon dans l’émission « Touche pas à mon poste ! » de Cyril Hanouna sur l’animateur Yann Barthès.
Le député de la Renaissance avait épinglé le« attitude arrogante » du présentateur de « Quotidien » lors de son audition par la commission d’enquête. Des mots qui « entacher » le travail des députés, assure l’élu socialiste de l’Essonne, d’autant plus que « Certaines auditions étaient tellement folkloriques, tellement mises en scène qu’elles anéantissaient le but même de cette commission d’enquête ». « On regarde ces polémiques, ces chicayas et on s’éloigne des propos de la commission d’enquête »il continue.
Des auditions qui ne sont pas son « meilleur souvenir »
Interrogé sur l’utilité d’une telle commission dédiée à l’attribution des fréquences de la TNT, dont celles de C8 et CNews (groupe Canal+) mises en jeu, Jérôme Guedj estime que le déroulement des auditions « pas le meilleur souvenir » du travail de comité qu’il a été chargé d’effectuer. « Nous verrons le contenu du rapport, mais c’est un écrit solitaire », nuance-t-il. Les auditions se sont terminées le 28 mars, l’heure désormais à la rédaction du rapport du député LFI Aurélien Saintoul.
Or, aux yeux du député socialiste, cette commission d’enquête « aura permis de poser la question de savoir quand on donne des fréquences TNT à quelqu’un, il faut s’assurer qu’il respecte les lois qui le régissent ». L’animateur-producteur controversé Cyril Hanouna est un habitué de la fiction live. Près de 7,5 millions d’euros d’amendes ont été infligés à C8 par l’Arcom, le régulateur des médias. « Peut-on à tout prix procéder à une audience, y compris outrepasser le cadre légal, tenir des propos insultants ou étayer des incidents très graves, ou accepter de prendre des sanctions ? »demande Jérôme Guedj.
Interrogé sur son arrivée sur le plateau de TPMP, « au lendemain de l’audition de Cyril Hanouna »se souvient-il, Jérôme Guedj assure que c’était pour la pédagogie, pas « Je ne supporte pas l’idée » véhiculé par Cyril Hanouna « que la commission d’enquête était partisane et les visait ». « Je ne supportais pas l’idée qu’il s’agissait d’une commission d’enquête visant spécifiquement le groupe Bolloré »il ajoute.