CONTREPOINT – Si Emmanuel Macron a finalement concédé la défaite de son camp, il est obsédé par l’idée d’éviter de voir son bilan détricoté.
Vendredi, ce week-end, lundi ? Huit semaines après le verdict des législatives, la nomination d’un Premier ministre semble enfin proche. Mais le flou qui entoure cette longue séquence ne tient pas seulement à la difficulté de trouver une personnalité qui échapperait à la censure immédiate. Qu’il s’agisse d’un Bernard Cazeneuve – le nom le plus souvent cité parmi les politiques – ou d’un Jean-Dominique Senard – le président de Renault est le nom le plus évoqué parmi les non-politiques -, personne n’aura l’assurance d’une longévité. L’incertitude tient tout autant à la lecture institutionnelle de la situation par le chef de l’Etat.
Faire du refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets un « coup de force » est une aberration. L’article 8 de la Constitution n’impose aucune obligation au président quant au choix du Premier ministre, même s’il lui appartient ensuite de trouver le soutien minimum au Parlement pour agir. Mais c’est faux…
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