« C’était trop incontrôlé », regrette Kroos, l’immigration massive vers l’Allemagne, où il ne veut plus vivre
Au lendemain du dernier match de sa carrière perdu avec l’Allemagne contre l’Espagne (2-1, a.p.), Toni Kroos (34 ans) a confié qu’il ne souhaitait pas retourner vivre en Allemagne, déplorant certains effets de l’immigration de masse.
Toni Kroos (34 ans) a mis un terme à son immense carrière, chez lui en Allemagne, vendredi par une douloureuse défaite contre l’Espagne (2-1, a.p.) en quarts de finale de l’Euro 2024. Mais le milieu de terrain ne s’attardera pas sur sa terre natale. Invité au podcast Lanz & Precht de la chaîne ZDF au lendemain de cette élimination, l’ancien joueur du Real Madrid a expliqué qu’il continuerait à vivre en Espagne où il réside depuis dix ans. Le champion du monde 2014 regrette certains effets de l’immigration de masse dans son pays, tout en vantant ses bienfaits.
« L’Allemagne n’est plus le pays qu’elle était il y a 10 ans, lorsque je l’ai quittée »
« L’Allemagne n’est plus le pays qu’elle était il y a dix ans, quand je suis parti », a-t-il déclaré. « Que ce soit en 2006 ou aujourd’hui, beaucoup de gens ont été accueillis à bras ouverts. Je trouve cela sensationnel. Je trouve vraiment que c’est formidable, mais je pense que c’était trop incontrôlé. Je pense que nous n’avons pas su exploiter cette approche ou cette idée fondamentalement très positive, que je soutiens à mille pour cent, car je trouve sensationnel que des gens viennent chez nous de l’extérieur et soient heureux. »
L’ancien joueur du Bayern Munich (2007-2014) a poursuivi : « Je pense que nous avons simplement sous-estimé cette idée et, au final, elle était tout simplement trop incontrôlée », estime-t-il. « Et il est clair que lorsque beaucoup de gens viennent, il y a toujours un pourcentage, tout comme chez les Allemands, parmi beaucoup d’Allemands, il y a aussi un pourcentage qui ne nous fait aucun bien et qui ne se fait aucun bien à eux-mêmes. Et c’est la même chose avec beaucoup de gens qui viennent ; si on ne peut pas distinguer ceux qui ne nous font aucun bien, alors cela devient difficile à la fin. Et bien sûr, l’attitude des Allemands sera toujours plus divisée sur cette question, même si l’idée fondamentale que des gens viennent, dont nous avons évidemment aussi besoin, qu’ils sont ici, est étonnante et bonne. »
Il conclut son argumentation avec un exemple. « Si quelqu’un me demandait si je préfèrerais laisser ma fille sortir à 23 heures en Espagne ou dans une grande ville allemande, je dirais l’Espagne. Elle n’aurait probablement pas autant de problèmes. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes en Espagne. »