« C’était horrible » : une femme de 19 ans tuée par un ours lors d’une randonnée en Roumanie

Une sortie nature qui tourne au drame. Une femme de 19 ans a été tuée par un ours en Roumanie, mardi 9 juillet, alors qu’elle randonnait avec son petit ami sur un sentier très fréquenté des Alpes de Transylvanie, au sud de la ville de Brasov, dans le centre du pays. Une attaque mortelle qui a provoqué une vive émotion dans ce pays où les plantigrades s’aventurent de plus en plus hors des forêts et ont pris l’habitude de terroriser les habitants de la région.

Selon les médias locaux, l’animal s’est jeté sur la jeune femme de 19 ans, l’a attrapée par la jambe et l’a traînée sur plusieurs mètres avant de tomber avec elle dans un ravin difficile d’accès, situé à plus de 100 mètres en contrebas du sentier de randonnée. Témoin de la scène et en état de choc à l’arrivée des secours, l’homme qui a tenté de faire fuir l’ours a pu éviter l’attaque.

Morsures sur les jambes et le dos

L’animal a également tenté d’attaquer les sauveteurs, avant d’être abattu par le garde-chasse. La zone où l’attaque a eu lieu est connue pour être une zone où les ours apparaissent fréquemment, mais les sauveteurs affirment que ce spécimen était particulièrement agressif, a rapporté le média local Observator.

Une enquête a également été ouverte pour clarifier les circonstances dans lesquelles il a été tué, ainsi qu’une autre pour déterminer si sa mort a été causée par les morsures d’ours, dont plusieurs ont été retrouvées sur ses jambes et son dos, ou par sa chute dans le ravin.

Mercredi, le président roumain lui-même a réagi depuis le sommet de l’Otan à Washington, auquel il participe. « Je suis très inquiet et choqué par cet événement », a déclaré Klaus Iohannis, qui se trouvait lui-même à proximité du lieu où l’attaque a eu lieu samedi dernier.

« Trop d’ours, trop d’incidents »

Le chef de l’Etat a appelé à une loi « qui respecte les normes européennes, mais aussi la vie humaine », car « il y a trop d’ours, trop d’incidents, cela ne peut pas continuer ». A Bucarest, le Premier ministre Marcel Ciolacu a annoncé son intention de convoquer une session parlementaire extraordinaire pour débattre de nouvelles mesures réglementaires.

Pour lui, si des interventions locales sont nécessaires pour limiter les risques, l’Etat « ne donnera cependant pas son feu vert pour que chacun se sente libre de tirer sur les ours », une espèce protégée au sein de l’Union européenne.

Les alertes à la présence d’ours sont de plus en plus fréquentes en Roumanie, pays de l’UE où la densité d’ours est la plus élevée, avec quelque 8 000 individus selon une estimation du ministère de l’Environnement. En mars, le pays a demandé à l’UE de « réévaluer son statut de conservation » et « d’envisager de mettre à jour son statut de protection ».