Le dimanche 18 août 2024, Alain Delon s’est éteint à l’âge de 88 ans, entouré de ses proches. Les obsèques du monstre sacré du cinéma français ont eu lieu chez lui une semaine plus tard à Douchy. Ayant travaillé sur place pour le défunt acteur entre 2000 et 2010, Évelyne Bouvet a partagé quelques anecdotes sur le quotidien de son employeur dans sa célèbre propriété.
« Je suis arrivée à Douchy en 1997. Par hasard. Je venais de Paris et je ne savais pas que Monsieur Delon y habitait. En 2000, j’ai appris qu’il cherchait quelqu’un pour lui servir le thé. Mon mari m’a dit : « Tu ne vas pas faire la bonne chez Delon ?! » Pour rien au monde je n’aurais manqué l’occasion de côtoyer l’icône de mon adolescence.« , a d’abord indiqué Evelyne Bouvet dans les colonnes de
La République du Centre.
Evelyne Bouvet : « Je me souviens de ses espadrilles rafistolées avec des agrafes et du scotch »
« Je suis arrivée à 9 heures. Il avait besoin de sa baguette, de son journal, de son miel. J’avais droit à un bonjour ou pas. Cela dépendait de son humeur. Quand il était déjà debout, les bras croisés devant la porte de la cuisine, c’était que quelque chose n’allait pas. Je me souviens de ses espadrilles rafistolées, avec des agrafes et du scotch… De la brioche pour ses petits oiseaux, c’était son premier geste du matin.« , a ensuite ajouté l’ancien collaborateur d’Alain Delon.
« On mangeait dans des assiettes fêlées, moches, alors que lui avait des assiettes merveilleuses. Un jour, on a reçu José Pinheiro, le réalisateur du film Le Lion, alors qu’on n’avait jamais reçu personne. Avec Anouchka Delon, qui jouait dans le film, j’avais fait une belle table, j’avais sorti les verres Baccarat. Ça l’a mis en colère. Il trouvait ça trop« , a également révélé Evelyne Bouvet
Douchy : Alain Delon avait des fusils dans sa chambre
L’ancienne employée d’Alain Delon nous a ensuite confié la décoration intérieure de sa maison de Douchy.C’était une vieille maison, toute lambrissée. Des tableaux partout sur les lambris. Un vieux tapis sous la table de billard, la même vieille télé depuis dix ans. Mais il y avait des cafetières, comme dans les cafés parisiens. Et dans sa chambre, rien que des fusils.« , a-t-elle notamment révélé.
« Il avait un lit recouvert de cuir sombre, de style Chesterfield. Qu’il avait acheté avec ses premiers honoraires. Il m’a dit : « Quand je mourrai, je veux me reposer sur ce lit ». Il a tout gardé, des photos, des pierres, des objets fabriqués par les enfants, des dessins, des vêtements de bébé. Quant au ménage, c’était l’enfer. On ne pouvait rien déplacer. Un jour, sur une table, j’ai voulu ranger à ma façon… Malheur !« , a finalement conclu l’ancien serviteur d’Alain Delon.