Cet ingrédient du petit-déjeuner pourrait aider à traiter et même à prévenir le cancer du sein
Sur des toasts, dans du thé, dans un smoothie ou pour agrémenter un yaourt, le miel trône souvent au milieu des tables du petit-déjeuner. Mais au-delà de son goût et de son intérêt nutritionnel, ce nectar tant apprécié des petits comme des grands aurait bien d’autres bienfaits. En effet, à travers une nouvelle étude scientifique, publiée dans la revue Nutrients, des chercheurs ont découvert que le miel de Manuka notamment pourrait aider à traiter et même à prévenir le cancer du sein grâce à ses incroyables composés.
Connu pour ses propriétés antimicrobiennes, antioxydantes et cicatrisantes, ce miel est également riche en flavonoïdes, composés phytochimiques, glucides complexes, vitamines, acides aminés et minéraux. Des composés qui ont démontré un potentiel anticancéreux au niveau moléculaire.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont mené une série d’expériences préliminaires sur des lignées cellulaires de cancer du sein de souris et d’humains. Et à leur grande surprise, ils ont découvert que le miel de Manuka réduisait la croissance tumorale chez les souris de 84 % par rapport au groupe témoin, sans affecter les cellules mammaires normales ni provoquer d’effets secondaires majeurs. Il réduisait également la vitesse à laquelle les cellules cancéreuses copiaient leur ADN et se divisaient sans affecter la croissance des cellules normales. Un phénomène qui suggère qu’il pourrait cibler spécifiquement les cellules cancéreuses.
VIDÉO – Dr Christian Recchia : « Le cancer du sein chez la femme provoque 12 000 décès par an en France »
« Ces résultats donnent de l’espoir pour le développement d’une alternative naturelle »
Enfin, les chercheurs ont même découvert que le miel de Manuka provoquait la mort des cellules cancéreuses du sein et améliorait l’efficacité des traitements existants comme le tamoxifène. « Les résultats suggèrent que le miel de Manuka pourrait potentiellement être développé comme complément naturel ou même comme traitement autonome contre le cancer du sein, en particulier pour les patientes résistantes aux thérapies traditionnelles », ont déclaré les auteurs de l’étude, comme le rapporte le Sun. Le Dr Diana Marquez-Garban partage cet avis, exprimant son optimisme pour l’avenir.
« Ces résultats donnent de l’espoir pour le développement d’une alternative naturelle et moins toxique à la chimiothérapie traditionnelle. Cette étude établit une base solide pour de plus amples recherches dans ce domaine », a-t-elle déclaré, tout en rappelant la nécessité de poursuivre les recherches.
À LIRE AUSSI >> Mélanie, en rémission d’un cancer du sein : « Je ne voulais pas de pitié, je courais pendant la chimiothérapie »
Il convient de noter que les options existantes telles que la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont efficaces mais toxiques. Elles ont de nombreux effets secondaires et peuvent également entraîner une résistance endocrinienne, un phénomène qui se produit lorsque les cellules cancéreuses développent des moyens d’échapper au traitement. Pour rappel, en 2022, le cancer du sein a causé 670 000 décès dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé.