Ils commencent à se mobiliser contre le projet de surélévation de leur bâtiment HLM Côte d’Azur Habitat. Les locataires de la résidence Saint-Philippe (1) exprimer leur incompréhension. « On ne nous dit rien. J’ai appris qu’il y avait ce projet en lisant Beau matin et depuis plus rien »s’agace Henri Pelgrin, locataire au 4e étage depuis 1999.
Le programme prévoit la surélévation de deux étages de cet immeuble qui en compte aujourd’hui cinq, soit 13 logements supplémentaires dans cette résidence de 41 appartements.
« Nous aurons encore plus d’incivilités. Ils ont déjà du mal à entretenir le bâtiment, alors avec plus de résidents, qu’est-ce que cela signifie ? »Dominique Lagrange redoute de 4e sol.
« La salle des containers est minuscule, les poubelles vont déborder »s’inquiète Henri Pelgrin. « Cela va inévitablement poser des problèmes de stationnement car tout dans le quartier est payant »souligne Aurélie, habitante du 1euh.
« Le risque, c’est qu’ils détruisent notre jardin pour créer des places de parking supplémentaires »s’inquiète Giacomo Sebben. Le locataire de 5e redoute « subir beaucoup de nuisances pendant les travaux ». DONC « certainement paspour lui, payer la totalité du loyer étant donné les désagréments que nous devrons endurer ». Léa, du 1euh, « J’espère que je ne finirai pas là-dessous. J’ai peur que la structure ne tienne pas et qu’elle me tombe dessus..
Les habitants « prêts à faire appel du permis »
Les locataires de la résidence Saint-Philippe ont beaucoup de questions et aucune réponse. « Nous aimerions savoir ce qui va se passer. Combien de temps cela va-t-il durer ? Y aura-t-il de nouvelles places de parking ? Notre cour va-t-elle disparaître ? » demande Henri Pelgrin. Et puis « Qui va financer tout ça ? Il n’est pas question qu’ils augmentent nos loyers »invoque Dominique Lagrange. Les habitants sont « prêt à faire appel du permis »s’exclament Giacomo Sebben et Henri Pelgrin.
Cette élévation aura également un impact visuel dans le quartier. Cela affectera notamment la vue depuis le toit de l’hôtel Amour. « Je n’étais pas au courant »invoque Eva Bringue, directrice générale de l’établissement. Le propriétaire, le très discret groupe Beaumarly de la famille Costes, « ne veut pas commenter. »
« Bien sûr, il y aura une réunion d’information avec les habitants »
Du côté de Côte d’Azur Habitat, nous essayons d’apaiser le jeu. « Bien sûr, il y aura une réunion d’information. Nous en discuterons avec les résidents actuels. Ces travaux seront aussi pour eux. Ils bénéficieront d’une modernisation de la façade et du remplacement des chaudières. Concernant les soucis concernant le parking, nous veillerons à prioriser parmi les nouveaux locataires ceux qui n’ont pas besoin de places de parking »précise Anthony Borré, président de Côte d’Azur Habitat.
Et d’ajouter : « Il ne fait aucun doute que cela va gêner l’Hôtel Amour. Tout a été travaillé avec l’architecte des bâtiments de France. Il y a actuellement des combles sous les toits. On peut moderniser sans nuire au quartier. »
Le permis de construire a été déposé en octobre. Le marché a été publié le 18 novembre. La phase de travaux devrait débuter en 2026 pour 18 mois.
Cette élévation s’inscrit dans la stratégie globale de la Ville. Pour Anthony Borré, également premier adjoint au maire, « La surélévation représente une alternative pertinente dans les zones urbaines denses, où l’optimisation de l’espace est essentielle. Dans le secteur public et privé, nous disposons d’un potentiel de 2 000 logements répartis dans 500 immeubles potentiellement surhaussables à Nice. »
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