«C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais on attend encore beaucoup d’autres choses. » Cette goutte d’eau dans l’océan pour Jimmy Guérin, éleveur de 31 ans, c’est la possibilité d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur (Marché commun d’Amérique du Sud), l’étincelle de la reprise des mobilisations paysannes depuis dernier. semaine.
A Vignoc, commune rurale de 2 200 habitants au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine), il engraisse 460 taurillons et élève 60 vaches allaitantes, des blondes originaires d’Aquitaine. Jimmy Guérin n’est pas opposé au libre-échange, ses jeunes bovins sont pour la plupart exportés vers d’autres pays européens une fois sortis de son exploitation. Mais, malgré les quotas prévus dans le traité avec les pays d’Amérique du Sud, il ne peut « accepter l’importation de viande produite avec…