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« C’est vraiment une chanson de rupture »

Auteur, compositeur, interprète et parolier, Vianney est l’invité spécial du Monde d’Élodie Suigo du 12 au 16 août 2024. Cinq jours, cinq chansons pour mieux connaître cet artiste incontournable de la scène musicale française. Le 10 novembre, il sortait son quatrième album contenant des duos et des trios : « À 2 à 3 ».

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Vianney est l’invité spécial du Monde d’Élodie du 12 au 16 août 2024. L’occasion de revenir sur cinq moments forts de sa vie, sur cinq chansons de son répertoire extraites de ses quatre albums, dont le dernier en date qui contient des duos et des trios : De 2 à 3En moins de dix ans, il s’est imposé sur la scène musicale française avec des chansons qui célèbrent l’amour, la séparation, la famille, la nostalgie, les saisons, la solitude, mais le tout systématiquement avec le sourire.

Ses titres Pas là, Je m’en vais, Véronique, Beau-père ou ses collaborations avec Gims sur le titre Le même ou avec Ed Sheeran sur Appelle-moiont déjà été intégrés à toutes les playlists. Un parcours jalonné de nombreuses récompenses comme la dernière en date, en 2024, celle d’artiste masculin de l’année aux Victoires de la musique. Vianney est donc devenu une voix qui compte sur scène, dans les médias, à la radio, mais aussi à la télévision avec son rôle de membre du jury dans l’émission « The Voice ». Retiré pour l’instant des concerts, celui qui aime vivre en harmonie avec son public et les artistes qui font partie de son cercle se dévoile en cinq parties.

franceinfo: De 2 à 3 est un beau résumé de la place que tu as su te faire et aussi parmi les artistes avec une seule arme, tes convictions. Au final, tes convictions n’ont-elles pas toujours été ce qui t’a guidé ?

Vianney : Si toujours. Oui, il y a des convictions humaines et musicales. Ce sont toujours les deux choses, du moins dans mon métier, qui comptent pour moi. N’ayant que de la bonne énergie autour de moi, c’est mon équipe et c’est pour ça que ça n’a pas changé, j’ai vraiment eu de la chance depuis le début. Après, musicalement, j’écoute vraiment de tout. Ma conviction, c’est de ne pas hésiter à aller voir ailleurs dès que l’occasion m’est donnée.

La loyauté est aussi votre force. Il y a cette patte et vous n’oubliez pas ceux qui étaient là au début, ceux qui ont travaillé avec vous, ceux avec qui vous avez aussi grandi.

« Musicalement, il ne faut jamais se déguiser, il faut vraiment écouter ce que l’on est, qui l’on est. »

J’aime beaucoup les autres styles, je les ai en moi. Pas tous, forcément, je ne vais pas faire de la musique classique, mais j’aime beaucoup le rock, j’aime beaucoup le rap et y aller de temps en temps, pas pour en faire toute une carrière, c’est un plaisir. Tant que ça nous ressemble, il faut le faire, mais sans se trahir. Je ne veux pas me trahir et c’est effectivement le cas, s’adapter à l’autre mais sans se trahir.

En 2016, vous avez sorti votre nouvel album qui s’appelait Vianney. C’était vraiment la carte de visite, »Voilà qui je suis, présentons-nous » Tu as presque tout enregistré tout seul. Est-ce parce que tu es tellement perfectionniste qu’il est plus facile de se faire confiance en premier lieu ?

Je ne dirais pas ça, ce ne serait pas sympa. Il y a des gens qui font trop bien le boulot, mais évidemment, toi, Élodie, tu as une certaine manière de faire tes spectacles, tu ne vas pas confier ça à quelqu’un d’autre. Et c’est pareil pour moi. Les chansons, j’imagine une manière de les produire, de les mettre en forme. Petit à petit, j’ai compris qu’il fallait vraiment que je produise. J’ai eu parfois des frustrations. Quand j’ai commencé à écrire pour les autres, j’ai entendu le résultat et je me suis dit : mais ils ont raté le but, je sais qu’il fallait prendre ce chemin-là et bon, ce n’est pas de l’arrogance, c’est une conviction. Donc il faut écouter ses convictions quand on a une vision artistique. Si personne ne la comprend aussi bien que nous, il faut y aller nous-mêmes.

Vous avez toujours été sensible aux chanteurs qui jouent de la guitare. Quelle est votre relation avec cet instrument ?

En fait, c’est juste un outil pour la chanson.

« La guitare est un instrument qui provoque quelque chose de fou en moi depuis que je suis petite, c’est tout ce que j’aime. »

J’ai toujours ma guitare sur moi. Je ne sais jamais si je dois jouer, donc je la prends et je suis toujours prêt à le faire. La guitare permet de s’adapter à tout le monde, à toutes les situations. C’est pratique et c’est facile à apprendre. Lors de mes concerts, j’offre toujours une guitare. J’en ai donné des dizaines car je crois vraiment que cet instrument permet d’accéder à la musique, à l’écriture, à la composition, plus que n’importe quel autre instrument. Donc c’est pratique et ça m’a beaucoup aidé et ça continue à me fasciner.

Chaque album a toujours été accompagné d’une tournée. Et cet album a été suivi d’une tournée phénoménale qui s’est terminée à l’Accor Hotel Arena. Vous avez joué seul sur scène. Au final, la scène n’est-elle pas votre plus grand terrain de jeu ?

Oui, dans le sens où on déconnecte tout et on laisse parler quelque chose d’animal, d’instinctif et d’émotionnel qui est assez incomparable. Après, pour moi, le studio c’est aussi vraiment un terrain de jeu, mais il est plus productif dans le sens où je fais des chansons, je fais des choses, c’est mon atelier. Mais sans l’atelier, il n’y a pas de terrain de jeu, il n’y a pas de scène. J’ai besoin des deux. Et la scène, oui, elle va sûrement me manquer parce que j’aime beaucoup quand j’y suis, mais j’ai des souvenirs incroyables et ça, ça ne meurt jamais.

Le single de cet album est le titre Je m’en vais qui a eu un impact énorme. Parlez-nous de cette chanson.

C’est vraiment une chanson de rupture, mais ce n’est plus comme ça que je la vois. Pour moi, c’est la chanson qui a changé ma vie, plus que les autres avant. Je l’ai ressenti à ce moment-là. Un jour, Jean-Jacques Goldman m’a dit : « Vous savez, il y a un moment où vous pensez que vous êtes célèbre et puis, quand ça marche vraiment, vous réalisez qu’en fait non, ce n’était pas aussi fou que vous le pensiez.« Eh bien, j’ai senti qu’au moment de Je m’en vais. Je pensais qu’effectivement, il y avait déjà un intérêt pour mes chansons, mais avec elle, il y avait des gens que je n’avais jamais vus avant et qui sur le papier, n’étaient pas destinés à écouter mes chansons. Oui, c’est un souvenir incroyable pour moi et puis, j’ai enregistré un peu au dernier moment, donc c’est un souvenir important.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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