« C’est une urgence politique pour le nouveau gouvernement », estime Benoît Trépied, anthropologue au CNRS.
Le spécialiste de la Nouvelle-Calédonie estime que la situation sur l’archipel est « extrêmement préoccupante » et appelle le gouvernement à se saisir du dossier « dès le début ».
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A l’approche de l’anniversaire du rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France, qui aura lieu mardi 24 septembre, les tensions montent à nouveau dans l’archipel. « C’est une urgence politique pour le nouveau gouvernement » par Michel Barnier, évoque Benoît Trépied, anthropologue au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie invité sur franceinfo.
Lundi 23 septembre, François-Noël Buffet a succédé à Marie Guévenoux après la passation de pouvoir, devenant ainsi le nouveau ministre chargé des Outre-mer. Un changement qui interroge l’anthropologue du CNRS qui « La situation reste extrêmement préoccupante ». « Ce gouvernement ne restera peut-être pas en place très longtemps et rien ne garantit qu’une solution durable émergera du contexte actuel. »il croit.
Depuis le 13 mai, des violences sans précédent ont fait 13 morts en Nouvelle-Calédonie. « La situation n’a fait que se détériorer au cours des quatre derniers mois »Même si la plupart des blocus ont été levés et que la pression s’est atténuée sur l’archipel, sauf à Saint-Louis, « La situation politique est complètement bloquée. La situation économique est catastrophique pour les mois à venir, une nouvelle initiative politique est nécessaire »selon Benoît Trépied. Pour lui, il faut reprendre tout le dossier « s’engager dès le départ à ne pas valider ce changement de corps électoral et à revenir à une discussion pour savoir comment poursuivre la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie qui n’est pas achevée. »
L’anthropologue mentionne également la « risque réel » qu’est-ce que « la nouvelle génération politique kanak »C’est elle qui a mobilisé et pour qui « Cette histoire d’accepter, de repousser cette question, ça suffit ». Cette jeunesse réclame l’indépendance, « Kanaky ou la mort, maintenant nous sommes là »il précise avant d’ajouter que« Tout accord de compromis qui ne favorise pas cette solution finale est voué à l’échec car la pression a tellement augmenté dans le pays et surtout parmi les jeunes générations que personne n’a plus le pouvoir de contrôler ses troupes. »
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