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 « C’est une infamie sans nom », réagit Amnesty International France

Le Parlement britannique a adopté un texte prévoyant le versement d’argent au Rwanda, en échange de l’accueil de demandeurs d’asile entrés illégalement.

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Un t-shirt portant le slogan de l'ONG Amnesty International France.  (FIORA GARENZI / HANS LUCAS)

Le projet de loi adopté par le Parlement britannique encadre l’expulsion des migrants vers le Rwanda. Le texte prévoit le versement d’une somme d’argent importante au Rwanda en échange de l’accueil de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. « C’est une infamie sans nom »a réagi mardi 23 avril sur franceinfo Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France.

Dans le même temps, les migrants continuent de tenter de traverser la Manche vers la Grande-Bretagne. Au moins cinq migrants, dont un enfant de quatre ans, sont morts lors d’une tentative de traversée de la Manche près de la plage de Wimereux (Pas-de-Calais) dans la nuit de lundi à mardi : « On voit bien que ces gens n’ont pas d’autre solution que de fuir leur pays »il a réagi.

Les associations d’aide aux migrants ont vivement critiqué le projet de loi britannique. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré qu’il « contre les principes fondamentaux des droits de l’homme ». Amnesty International France juge ce texte « hypocrite »parce que selon lui, «Cela repose sur un mensonge, celui de considérer le Rwanda comme un pays sûr pour les droits de l’homme.»

Un système d’asile « défaillant » au Rwanda

Amnesty International a documenté qu’au Rwanda, « il y a des cas de détentions arbitraires, des cas de torture, des cas de répression pour la liberté d’expression, pour la liberté de manifester », il expliqua. Selon lui, « le système d’asile est tellement en panne » au Rwanda qu’il y a « le risque de licenciements illégaux est vraiment insupportable »il croit.

Jean-Claude Samouiller ne pense pas que cette loi aura un effet négatif : « Les personnes qui fuient leur pays et les persécutions n’ont d’autre choix que de fuir leur pays d’origine où elles sont persécutées pour leur race, leur appartenance à une minorité, leur orientation sexuelle. Nous ne migrons pas pour notre plaisir »il explique.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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